Paris manque de logements à louer et cette pénurie doit être corrigée par les pouvoirs publics, estimaient jeudi les notaires parisiens qui constatent une situation de plus en plus difficile pour les aspirants locataires.
Prudence de petits propriétaires échaudés par des locataires indélicats, régime fiscal Besson peu attractif à Paris, prix trop élevés et rentabilité plus performante dans l'immobilier d'entreprise sont les principales explications avancées par les notaires parisiens pour justifier la pénurie.
Sur le terrain, la baisse du nombre d'offres locatives est flagrante comme en témoigne le journal "Le Particulier à Particulier", bible des chercheurs de logements: sur les 12 derniers mois 2000/2001, sur Paris/banlieue, le journal a publié 28% d'offres de locations en moins, à 60.000, par rapport à 1997/1998. En 1999/2000, le recul par rapport à 97/98 était déjà de 9%.
La situation est devenue difficile pour les candidats locataires depuis un à deux ans, ont souligné les notaires. Au cours d'un point de presse, cette profession, qui se préoccupe habituellement davantage de la vente que de la location, a partagé les constatations des agents immobiliers qui ont averti depuis déjà plusieurs années du déséquilibre entre l'offre et la demande de location.
Les agents soulignent également que les prix montent souvent en flèche en cas de relocation d'un logement à un nouveau locataire. En cours de bail, les prix restent encadrés.
"Quand nous savons que près de 70% des logements à Paris font partie du parc privé et que les propriétaires sont de plus en plus découragés par des locataires indélicats et s'estiment mal garantis, on comprend vite les conséquences", indique Mme Carely, spécialiste de la conjoncture à la Chambre des notaires. Mais selon elle, la pénurie de logements à louer est avant tout une des illustrations de la loi Besson qui n'est pas adaptée à Paris.
Cette législation, qui permet de profiter d'une carotte fiscale dans le cadre d'un investissement immobilier, fixe des plafonds de loyers à respecter pour le bailleur. A Paris, les plafonds fixés sont inférieurs de près de 20% aux prix couramment pratiqués dans la capitale.
"Il faut impérativement relever les plafonds de loyers dans la capitale", indiquent les notaires, qui demandent également que "la location soit permise dans la loi Besson aux descendants et ascendants pour fluidifier le marché de la location".
Seul Paris est pénalisé par ces plafonds car en banlieue et a fortiori en province (hormis quelques grandes villes du sud) le régime Besson séduit nombre de bailleurs, a indiqué Philippe Audras, président de la Fédération nationale des agents immobiliers (FNAIM). Il ajoute que le projet du gouvernement Jospin de supprimer le dépôt de garantie (caution) pour les locations risque, en effrayant les petits propriétaires, de réduire encore le nombre de biens à louer sur le marché.
A Paris, il est impossible de louer avec le régime Besson, sous peine de perdre de l'argent, affirment les cabinets immobiliers.Les notaires constatent que l'immobilier de bureaux, qui offre une rentabilité elevée, est systématiquement favorisé par rapport aux logements. Les pouvoirs publics devraient réorienter ces investissements vers l'habitation, préconisent les notaires.
Sur le terrain, la baisse du nombre d'offres locatives est flagrante comme en témoigne le journal "Le Particulier à Particulier", bible des chercheurs de logements: sur les 12 derniers mois 2000/2001, sur Paris/banlieue, le journal a publié 28% d'offres de locations en moins, à 60.000, par rapport à 1997/1998. En 1999/2000, le recul par rapport à 97/98 était déjà de 9%.
La situation est devenue difficile pour les candidats locataires depuis un à deux ans, ont souligné les notaires. Au cours d'un point de presse, cette profession, qui se préoccupe habituellement davantage de la vente que de la location, a partagé les constatations des agents immobiliers qui ont averti depuis déjà plusieurs années du déséquilibre entre l'offre et la demande de location.
Les agents soulignent également que les prix montent souvent en flèche en cas de relocation d'un logement à un nouveau locataire. En cours de bail, les prix restent encadrés.
"Quand nous savons que près de 70% des logements à Paris font partie du parc privé et que les propriétaires sont de plus en plus découragés par des locataires indélicats et s'estiment mal garantis, on comprend vite les conséquences", indique Mme Carely, spécialiste de la conjoncture à la Chambre des notaires. Mais selon elle, la pénurie de logements à louer est avant tout une des illustrations de la loi Besson qui n'est pas adaptée à Paris.
Cette législation, qui permet de profiter d'une carotte fiscale dans le cadre d'un investissement immobilier, fixe des plafonds de loyers à respecter pour le bailleur. A Paris, les plafonds fixés sont inférieurs de près de 20% aux prix couramment pratiqués dans la capitale.
"Il faut impérativement relever les plafonds de loyers dans la capitale", indiquent les notaires, qui demandent également que "la location soit permise dans la loi Besson aux descendants et ascendants pour fluidifier le marché de la location".
Seul Paris est pénalisé par ces plafonds car en banlieue et a fortiori en province (hormis quelques grandes villes du sud) le régime Besson séduit nombre de bailleurs, a indiqué Philippe Audras, président de la Fédération nationale des agents immobiliers (FNAIM). Il ajoute que le projet du gouvernement Jospin de supprimer le dépôt de garantie (caution) pour les locations risque, en effrayant les petits propriétaires, de réduire encore le nombre de biens à louer sur le marché.
A Paris, il est impossible de louer avec le régime Besson, sous peine de perdre de l'argent, affirment les cabinets immobiliers.Les notaires constatent que l'immobilier de bureaux, qui offre une rentabilité elevée, est systématiquement favorisé par rapport aux logements. Les pouvoirs publics devraient réorienter ces investissements vers l'habitation, préconisent les notaires.