Un îlot de logements laissés à l'abandon pendant plusieurs années dans le XXe arrondissement de Paris a été entièrement réhabilité. Ce programme social propose une centaine de logements et douze ateliers d'artistes. Un véritable petit village dans la capitale.
Après avoir longtemps abrité de nombreux logements insalubres, le secteur est méconnaissable. A 500 mètres du cimetière du Père Lachaise et à quelques encablures de la place de la Réunion, un charmant îlot d'habitations à l'architecture contemporaine se dresse discrètement en plein cœur du XXe arrondissement de Paris. Il s'agit du programme social Planchat-Vignoles, délimité par les rues du même nom, et qui a été inauguré par Bertrand Delanoë lundi 6 octobre.
Dents creuses
Pour mener à bien ce projet, la ville de Paris, propriétaire des trois-quarts du site, a d'abord fait une déclaration d'utilité publique en 1999 afin que l'intégralité de ce bout de quartier abandonné puisse être réhabilitée. Et que la trentaine de familles vivant dans des conditions indignes puissent être relogées. Un concours a ensuite été lancé et remporté par l'architecte Edouard Francois en 2003, qui a démarré les travaux en décembre 2005. Sa proposition de «réinterpréter la forme urbaine du secteur s'est révélée très innovante», indique l'office HLM Paris Habitat.
De fait, l'endroit tel qu'il se présente aujourd'hui parvient à être original tout en conservant l'esprit «faubourien» du quartier. Le programme fait ainsi la part belle aux petites cours privatives ainsi qu'aux «dents creuses», ces petites impasses au charme unique et chargées d'histoire. Au final, l'ensemble s'articule autour d'un immeuble central qui s'étend de la rue des Vignoles à la rue de Terre-Neuve. Erigé sur trois étages, le bâtiment est bordé par deux allées passantes pavées et fait face, de part et d'autre, à une série de maisons de ville aux multiples hauteurs. Des petites entités de moins de six mètres de large dont les façades alternent entre la brique, le zinc, le cuivre ou le béton.
«Campagne à Paris»
Une adaptation contemporaine de l'urbanisme «faubourien» qui intègre par ailleurs certaines considérations environnementales. Labellisé Habitat et Environnement RT 2000 - 15 %, le programme comprend des espaces verts qui seront entretenus sans produit chimique. Les eaux de pluie seront récupérées et l'utilisation du bois en façade devrait faire office de «piège à CO2». Pour le reste, des clôtures en ganivelle de châtaigner bordent les deux allées centrales et permettent de délimiter de petits jardins privatifs tout en protégeant l'accès aux logements. Des façades végétales devraient par ailleurs voir le jour. Pour l'heure, on n'observe encore que les tuteurs en bois. Mais dans quelques temps, les glycines et autres plantes pourront commencer à y grimper. Le but étant que les feuillages de la végétation agissent comme une protection contre la chaleur en été, et laissent entrer les rayons du soleil l'hiver. Interrogé par Batiactu, Jean-Yves Mano, adjoint au Maire de Paris chargé du logement, estime que «nous sommes dans un concept de campagne à Paris». Mais pour lui, ce site est surtout «la preuve que l'on peut faire du logement social de qualité en maîtrisant les coûts. Pourquoi s'en priver ?».
«Mixité sociale»
Autre grand objectif du programme : être vecteur de «mixité sociale».L'idée étant de loger les familles parisiennes dans toute leur diversité, «des plus fragiles économiquement à ceux aux revenus moyens qui ne peuvent aujourd'hui accéder au parc privé», explique la mairie de Paris. Les plafonds de revenus des foyers susceptibles d'y prétendre varient ainsi pour un couple avec un enfant, de 2.663 € à 5.570 € par mois. Une mixité que l'on retrouve également dans la diversité de typologie des logements. L'immeuble central est constitué en grande partie de trois pièces. Quelques 5 pièces sont en duplex sur les deux derniers étages tandis que le troisième accueille des deux-pièces. Les appartements sont tous traversant et dotés d'un balcon côté sud. Les maisons individuelles, quant à elles, se composent de 4 ou 5 pièces accessibles par le rez-de-chaussée. Actuellement, la moitié des logements a déjà été attribuée.
Pour avoir un aperçu du programme Planchat-Vignoles, cliquez ici.
Dents creuses
Pour mener à bien ce projet, la ville de Paris, propriétaire des trois-quarts du site, a d'abord fait une déclaration d'utilité publique en 1999 afin que l'intégralité de ce bout de quartier abandonné puisse être réhabilitée. Et que la trentaine de familles vivant dans des conditions indignes puissent être relogées. Un concours a ensuite été lancé et remporté par l'architecte Edouard Francois en 2003, qui a démarré les travaux en décembre 2005. Sa proposition de «réinterpréter la forme urbaine du secteur s'est révélée très innovante», indique l'office HLM Paris Habitat.
De fait, l'endroit tel qu'il se présente aujourd'hui parvient à être original tout en conservant l'esprit «faubourien» du quartier. Le programme fait ainsi la part belle aux petites cours privatives ainsi qu'aux «dents creuses», ces petites impasses au charme unique et chargées d'histoire. Au final, l'ensemble s'articule autour d'un immeuble central qui s'étend de la rue des Vignoles à la rue de Terre-Neuve. Erigé sur trois étages, le bâtiment est bordé par deux allées passantes pavées et fait face, de part et d'autre, à une série de maisons de ville aux multiples hauteurs. Des petites entités de moins de six mètres de large dont les façades alternent entre la brique, le zinc, le cuivre ou le béton.
«Campagne à Paris»
Une adaptation contemporaine de l'urbanisme «faubourien» qui intègre par ailleurs certaines considérations environnementales. Labellisé Habitat et Environnement RT 2000 - 15 %, le programme comprend des espaces verts qui seront entretenus sans produit chimique. Les eaux de pluie seront récupérées et l'utilisation du bois en façade devrait faire office de «piège à CO2». Pour le reste, des clôtures en ganivelle de châtaigner bordent les deux allées centrales et permettent de délimiter de petits jardins privatifs tout en protégeant l'accès aux logements. Des façades végétales devraient par ailleurs voir le jour. Pour l'heure, on n'observe encore que les tuteurs en bois. Mais dans quelques temps, les glycines et autres plantes pourront commencer à y grimper. Le but étant que les feuillages de la végétation agissent comme une protection contre la chaleur en été, et laissent entrer les rayons du soleil l'hiver. Interrogé par Batiactu, Jean-Yves Mano, adjoint au Maire de Paris chargé du logement, estime que «nous sommes dans un concept de campagne à Paris». Mais pour lui, ce site est surtout «la preuve que l'on peut faire du logement social de qualité en maîtrisant les coûts. Pourquoi s'en priver ?».
«Mixité sociale»
Autre grand objectif du programme : être vecteur de «mixité sociale».L'idée étant de loger les familles parisiennes dans toute leur diversité, «des plus fragiles économiquement à ceux aux revenus moyens qui ne peuvent aujourd'hui accéder au parc privé», explique la mairie de Paris. Les plafonds de revenus des foyers susceptibles d'y prétendre varient ainsi pour un couple avec un enfant, de 2.663 € à 5.570 € par mois. Une mixité que l'on retrouve également dans la diversité de typologie des logements. L'immeuble central est constitué en grande partie de trois pièces. Quelques 5 pièces sont en duplex sur les deux derniers étages tandis que le troisième accueille des deux-pièces. Les appartements sont tous traversant et dotés d'un balcon côté sud. Les maisons individuelles, quant à elles, se composent de 4 ou 5 pièces accessibles par le rez-de-chaussée. Actuellement, la moitié des logements a déjà été attribuée.
Pour avoir un aperçu du programme Planchat-Vignoles, cliquez ici.