LOCATION. La Ville de Paris a voté, jeudi 19 décembre, une baisse du nombre de jours autorisés à la location saisonnière, qui passent de 120 à 90 jours.

Le Conseil de Paris a voté hier, jeudi 19 décembre, et à l'unanimité, l'abaissement de 120 à 90 jours du nombre de nuits autorisées à la location saisonnière pour une résidence principale. L'application de cette mesure, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2025, est possible par les mairies depuis la promulgation de la loi "Le Meur", du 19 novembre 2024, visant à renforcer les outils de régulation des meublés de tourisme à l'échelle locale. Paris est ainsi la première commune de France à s'en saisir.

 

Un resserrement de la règlementation qui fait suite à une forte augmentation du nombre de meublés touristiques dans la capitale et présents sur les différentes plateformes, comme Airbnb : il s'élève en cette fin d'année à 95.000 meublés, selon nos confrères du Monde, soit le double par rapport à 2022.

 

Répondre à la crise du logement

 

La Ville veut ainsi éviter un contournement de la loi et la location tout au long de l'année sur de courtes durées d'une résidence principale par des loueurs qui occupent également un autre logement, quant à lui non déclaré comme résidence principale. La Ville souhaite que ces locations saisonnières sortent d'une logique "professionnelle" et retournent à leur vocation première : la location pour un week-end ou des vacances. Ce qui sera toujours possible sur une durée de 90 jours, estime la Ville. La commune espère ainsi que ces logements réintégreront le parc locatif privé, qui deviendrait plus intéressant pour les loueurs. Et ainsi répondre à la crise du logement qui sévit dans la capitale.

 

Airbnb de son côté, dans un communiqué, estime que cette restriction entraînera mécaniquement une "hausse du prix des nuitées hôtelières".

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