Jones Lang Lasalle Hotels vient de publier son bilan 2007 sur «l'investissement hôtelier en Europe et les Palaces parisiens en 2010». On y apprend que le volume des transactions hôtelières en Europe est en baisse. Mais le marché français se porte plutôt bien et serait même prêt, selon la société de conseil immobilier, à recevoir de nouveaux palaces dans les années à venir.

En 2007, le volume total des transactions hôtelières en Europe a accusé une baisse de 20 % par rapport à 2006, s'établissant à 17,4 milliards d'euros, selon le rapport de Jones Lang. Le Royaume-Uni est montré du doigt comme le grand responsable de cette baisse, selon le groupe. «En revanche, en France, le volume de transactions total pour l'année 2007 a quasiment doublé par rapport à 2006. Ainsi, le volume total de transactions individuelles s'élève à environ 1,6 milliards», précise le rapport.

Celui-ci ajoute que pour l'Europe, 2007 confirme la prédominance des investisseurs d'origine européenne, qui représentent plus de 80 % du marché. Parallèlement, les investisseurs globaux ont à l'inverse moins investi en 2007. Ainsi, «le paysage des investisseurs tend à se diversifier, signe d'une maturité du marché». Comme au Royaume-Uni, le marché espagnol connait une forte désaffection des investisseurs sur l'année 2007. «La France, l'Italie et l'Allemagne présentent quant à eux le visage de marchés matures en phase de croissance».

Plus de palaces à Paris qu'à Londres
Selon les définitions, un palace est «un lieu chargé de valeurs et d'histoire» ou un hôtel aux prix très élevés (1, 2 ou 3 millions d'euros la clé). En l'absence d'un classement officiel, Jones Lang a fondé son analyse sur la reconnaissance du marché pour le caractère exceptionnel du site, du produit et du service. Cette reconnaissance se traduit selon le groupe par une recette moyenne en 2007 qui se situe entre 650 et 850 ?/clé.

En retenant cette définition, on recense moins de palaces à Londres qu'à Paris tant en terme de chambres que d'établissements. Paris en 2007 comptait sept établissements : le Ritz, le Plaza Athénée, le Bristol, le Meurice, le Crillon, le George V et le Fouquet's pour un total d'environ 1.200 chambres et un taux d'occupation du marché de 78 %. Tous les hôtels palaces se situent dans le 1er et le 8è arrondissement. Selon le rapport, «cette localisation correspond à la fois au quartier central des affaires et à la forte concentration de loisirs dans la capitale».

Sur la décennie passée, le George V, le Plaza Athénée et le Meurice ont eu des coûts de revient allant de 9.000 à 11.000 ?/m² en valeur. Aujourd'hui, les estimations de Jones Lang du coût de revient des projets de développement récent varient dans une fourchette allant de 12.000 à 19.000 ?/m². Selon le rapport, «il existe une surface optimale en termes de rentabilité pour un Palace, qui se situerait entre 110 et 150 m2/clé. Par ailleurs, la rentabilité d'un hôtel est fortement corrélée à son affiliation à de grandes chaines internationales».

Ce qui permet au directeur général Yves Marchal de conclure que «le marché parisien est exclusif dans le monde, il est leader et c'est par cet angle qu'il convient d'apprécier les valeurs futures. Nous pensons que les nouveaux projets trouveront leur place».

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