Le maire de Paris Bertrand Delanoë a lancé l'opération de réaménagement du quartier des Halles, en assurant qu'il ne s'agissait pas de "démolir et reboucher le trou des Halles" mais de "redessiner à partir de ce qui existe".

Le maire tenait une première réunion publique de concertation préalable au lancement des études d'urbanisme, pour discuter de la réorganisation de ce vaste ensemble de 33 hectares, conçu il y a plus de 30 ans. 41 millions de personnes fréquentent chaque année le centre commercial du Forum qui abrite dans ses sous-sols le plus grand pôle parisien d'échanges de transport (800.000 voyageurs par jour).

Suite à un appel d'offres, quatre équipes pluridisciplinaires (architecte, paysagiste...) ont été choisies pour proposer un plan de transformation urbaine, un schéma de déplacement ainsi que des esquisses pour le jardin et l'aménagement de certains espaces publics. Elles devraient présenter leurs projets en mars 2004.

Devant plusieurs centaines d'habitants, le maire a pointé les domaines à améliorer avec, à court terme, l'amélioration de la gestion du site - sécurité, propreté, accès souterrains - et à plus long terme la mise en oeuvre de projets globaux d'urbanisme, dont les premiers résultats pourraient être visibles d'ici 3/4 ans.

Le maire UMP du Ier arrondissement, Jean-François Legaret, s'est dit "d'accord sur les grands axes de la réflexion". Parmi ses points-phares, l'amélioration de l'accès aux équipements culturels et la fermeture à la circulation de transit de la voirie souterraine. Il envisagerait aussi de voir disparaître les structures architecturales en parapluie, "médiocres".

Il a indiqué cependant à l'AFP qu'il refuserait de "participer à un exercice de communication factice" qui se satisferait d'un simple "coup de Ripolin".

Certains habitants ont regretté le manque de structures d'accueil pour les enfants, les bancs publics disparus ou la mauvaise exploitation du bâtiment de la Bourse de commerce.

Si nombre d'habitants ont souligné leur bonheur d'habiter cette immense zone piétonne du coeur de Paris et refusé qu'elle se transforme une nouvelle fois en immense chantier, M. Delanoë a fait valoir qu'il y avait "une part de mal-vivre dans ce quartier, car son identité n'a pas été totalement trouvée".
Il a envisagé, comme le demandaient des habitants, de mettre en place un marché aux Halles. "Ce pourrait être un premier acte symbolique", a-t-il dit.

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