La prise en charge des personnes âgées dépendantes reste difficile dans la capitale, d'après le rapport annuel de la médiatrice de la Ville de Paris. Les problèmes liés au logement concernent pas moins de 26% des réclamations faites à la médiatrice.
Paris a des problèmes dans la prise en charge de la dépendance liée à l'âge. C'est ce qu'a pointé jeudi la médiatrice de la Ville de Paris, Claire Brisset, en présentant son rapport annuel. Actuellement, parmi les 2,2 millions de Parisiens, 400.000 ont plus de 60 ans et 97.000 plus de 80 ans. Les problèmes liés à l'habitat sont nombreux pour ce segment de la population, puisqu'ils ont représenté en 2010 quelque 26% des réclamations déposées auprès de la médiatrice. Cela concerne les différends avec les bailleurs sociaux, les contestations des charges, les conflits de voisinage, ou encore les pannes d'ascenseur.
Malgré les 450 millions d'euros consacrés à la prise en charge de la dépendance en 2009, et les 300 services d'accompagnement à domicile existant dans la capitale, l'offre demeure insuffisante lorsque l'hébergement en établissement devient indispensable. En effet, Claire Brisset indique que «ces établissements restent souvent trop onéreux pour les personnes âgées et leur famille» et «la pénurie de personnel y est préoccupante, en particulier la nuit». Les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) comptent quelque 7.000 places dans le secteur public. Est-ce une conséquence de l'aspect onéreux de ces établissements ou du nombre de services à domicile ? Le rapport indique que l'entrée en établissement s'effectue de plus en plus tard, à 87,5 ans en moyenne.
Claire Brisset juge également «trop limité» le nombre d'unités d'hébergement renforcées, destinées aux patients atteints de la maladie d'Alzheimer, et déplore que les personnes âgées qui ont besoin d'un soutien psychologique ou psychiatrique «font trop souvent l'objet d'un véritable déni de soins».