Au 1er janvier 2017, le parc locatif social comptait 4,91 millions de logements, grâce à un bilan net de 75.000 unités supplémentaires. Une évolution très disparate selon les régions françaises, qu'il s'agisse de la métropole ou des DOM, comme le révèle le Commissariat général au développement durable du ministère de la Transition écologique et solidaire. Découvrez les différences.

Le parc locatif des bailleurs sociaux compte près de 5 millions de logements, dont 4.914.500 constituent le "parc locatif social", le restant appartenant au parc non conventionné des SEM (sociétés d'économie mixte), soit 84.000 unités. Ce parc est en progression de +1,6 % sur un an, avec 74.900 logements supplémentaires. L'année passée, 86.200 ont été mis en service tandis que 11.000 ont été démolis et 10.000 autres, vendus ou changés d'usage, selon les chiffres Data Lab du ministère de la Transition écologique et solidaire.

 

Cette hausse du parc masque de fortes disparités selon les régions, avec un fort développement dans les départements d'outre-mer (DOM) où la moyenne s'établit à +3,5 %, ce qui porte leur parc à près de 155.000 unités. En métropole, cette croissance est plus faible (+1,5 %) avec des zones plus dynamiques, comme la moitié Sud du pays. Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse affichent des progressions supérieures à +2 %. En revanche, l'Est de la France marque le pas, avec les régions Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté qui n'affichent que +0,6 %. En termes de valeur absolue du parc, trois régions se détachent : l'Île-de-France (1,26 million de logements), les Hauts-de-France (568.000) et l'Auvergne-Rhône-Alpes (546.000). La région parisienne est celle où la proportion de logements sociaux parmi l'ensemble des résidences principales est parmi les plus élevées (25 %), soit plus du double d'autres territoires comme la Corse, la Nouvelle-Aquitaine, l'Occitanie ou la Bretagne (12 %) où le poids du logement social est plus faible.

 

Des différences qui persistent selon les régions

 

Le Commissariat général au développement durable précise ensuite que le taux de vacance s'est établi à 3 %, en léger recul (-0,3 point) par rapport à l'année antérieure. Mais, là aussi, il est très variable selon les territoires : relativement élevé en Guyane ou Guadeloupe (au-dessus de 5 %), il est en revanche faible en Corse ou à la Réunion (en-dessous de 2 %). Mais ces taux régionaux sont restés relativement stables. Le taux de vacance "structurelle", c'est à dire d'une période de plus de trois mois est, pour sa part, de 1,6 %, soit un peu plus de la moitié de la vacance totale. Quant au taux de mobilité, correspondant aux emménagements, il s'élève à 9,8 % du parc, ce qui est légèrement plus haut que l'année précédente (+0,1 point). Cette mobilité est faible en Corse, Île-de-France ou Martinique, mais élevée en Bretagne, Bourgogne-Franche-Comté ou Centre-Val de Loire. Des chiffres qui ont peu varié en 2016 par rapport à 2015.

 

Autre indicateur d'intérêt, les loyers ont augmenté de +0,5 %, s'élevant en moyenne à 5,72 €/m² de surface habitable. Une hausse plus faible que celle enregistrée entre 2015 et 2016 (+0,8 %). Sans surprise, les loyers sont plus élevés en Île-de-France (6,70 €/m²) et PACA (5,75 €/m²) ou dans les DOM (6 €/m²). Les régions les moins chères sont la Bourgogne-Franche-Comté (5,16 €/m²) et le Centre-Val de Loire (5,17 €/m²). Mais d'autres facteurs influent sur les montants mensuels, comme l'ancienneté de la construction ou son mode de financement initial : des logements construits depuis 40 ou 60 ans sont les moins chers de tout le parc (5 €/m²). Du côté des consommations, le Diagnostic de performance énergétique (DPE) a été réalisé dans 79 % des logements du parc locatif social (+6 points). Les régions de l'Ouest sont les plus assidues avec plus de 9 diagnostics sur 10 réalisés en Bretagne, Normandie ou Pays-de-la-Loire. A l'opposé, l'Île-de-France, Hauts-de-France et PACA sont légèrement en dessous de la moyenne nationale.

 

Enfin, le Data Lab note qu'un peu plus de 3 logements sociaux sur 10 (soit 1,53 million) sont situés dans des quartiers prioritaires de la politique de la Ville (QPV), avec des taux plus élevés dans les DOM qu'en France métropolitaine.

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