Le débat public sur le projet d'un grand parc éolien dans la Manche vient de s'ouvrir. Si le maître d'œuvre du projet dit s'inscrire dans le cadre du Grenelle de l'Environnement, les pêcheurs craignent que ce parc vienne pénaliser leur activité.

Le projet d'implantation d'un parc de 140 éoliennes dans la Manche va être débattu pendant quatre mois. Le débat public sur ce parc, d'un coût de 1,8 milliard d'euros pour une puissance de 700 mégawatts, vient en effet de s'ouvrir au Tréport, en Seine-Maritime.

 

Ce projet est soutenu par le PS, les Verts et l'UMP mais fortement contesté par les marins-pêcheurs. «Cela représente 84 km2 de lieux de pêche qui vont disparaître et un détour obligatoire de quatre km pour les pêcheurs qui n'auront pas le droit de traverser le parc», a affirmé Alexis Maheut, président du Comité régional des pêches de Haute-Normandie. Les pêcheurs ont reçu le soutien du maire PCF du Tréport, Alain Longuent, qui estime que ce parc va pénaliser sa ville «qui vit de son port» à un moment «où de nombreuses familles sont déjà en difficulté».

 

De son côté, le maitre d'ouvrage du projet, La Compagnie du Vent (filiale de GDF-Suez), dit s'inscrire dans le cadre du Grenelle de l'Environnement. «C'est une énergie inépuisable, propre, disponible et créatrice d'emplois non délocalisables», argue Jean-Michel Germa, président de La Compagnie du vent.
Selon la version privilégiée par le maître d'ouvrage, le parc serait construit à 14 km au large de la côte entre Criel-sur-mer (Seine-Maritime) et Cayeux-sur-mer (Somme). Des variantes seraient cependant envisageables, l'une très proche du littoral et l'autre beaucoup plus éloignée.

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