Après les errements des premières années, les nouvelles éoliennes tentent de se faire adopter, à l'instar du parc éolien de Caurel-Saint Mayeux, en Centre-Bretagne, qui se veut «exemplaire».
«On a voulu mener ici une installation exemplaire, en concertation avec la population», assure Ali Reza Laali, chef de projet à EDF, l'exploitant du parc éolien de Caurel-Saint Mayeux. Situé en bordure de crête à 300m d'altitude, le site retenu reste de taille modeste: cinq éoliennes de 75 m de haut. Chacune produit 850 kwatts, soit à l'année entre 8 et 9 millions de kwh, l'équivalent de la consommation hors chauffage d'une localité de 4.000 habitants.
«Si nous n'avions pas multiplié la concertation avant le lancement du projet, nous aurions eu à affronter beaucoup d'obstacles qui auraient sérieusement ralenti sa mise en uvre», estime Ali Reza Laali, en référence aux nombreux épisodes judiciaires qui jalonnent fréquemment ce type de projet. Outre des réunions avec élus, associations et riverains, le projet a fait l'objet d'études approfondies pour tenter d'échapper au mieux aux critiques habituelles. Première contrainte: les éoliennes devaient être invisibles depuis les berges, en contrebas, du lac de Guerlédan, un lieu touristique très fréquenté.
A l'été 2003 s'est déroulée une simulation, avec des ballons gonflés à l'hélium, disposés à la hauteur des futures éoliennes. Au vu du résultat, la hauteur des éoliennes a été revue à la baisse. Les mêmes précautions ont été prises en matière acoustique ou électromagnétique. Enfin, l'ensemble du réseau, raccordé à la centrale hydraulique voisine, est enterré, à quelques pas d'une voie romaine.
L' «exemplarité» du projet tient sans doute pour partie au fait qu'EDF en soit l'opérateur direct. La puissance du groupe français lui permet d'ignorer les contraintes économiques que peuvent connaître la majorité des petits opérateurs, parfois attirés par la forte rentabilité de l'éolien.
«Le site est beau. C'est un mix energétique (hydraulique-éolien) intéressant. On a pris le temps. Nous avions la volonté de créer une dynamique positive avec, en face, des interlocuteurs qui voulaient que ça réussisse», résume Charles Plourdeau, chargé de communication à EDF.
Le groupe EDF a créé une filiale, Energies nouvelles, qui détient 20% du marché de l'éolien en France. La maison-mère n'intervient directement que quand l'éolien est couplé avec une autre énergie, déjà exploitée par EDF sur le même site, comme à Caurel.
La quantité d'électricité produite par le nouveau parc peut sembler dérisoire. Mais la Bretagne ne génère que 5,5% de sa consommation électrique, et tout est bon, en terme d'énergies renouvelables, pour réduire ce déficit.
Le conseil régional s'est fixé un objectif d'installation de 1.000 MGW d'origine éolienne d'ici 2015 contre une production actuelle d'environ 100 MGW. Un «schéma de l'énergie éolienne» est en préparation. «L'idée est de constituer une sorte de label-qualité de l'éolien en Bretagne» en privilégiant les installations de taille moyenne, expose Isabelle Thomas, vice-présidente chargée des énergies au sein de l'institution régionale.
En Côtes d'Armor, sur 35 demandes de permis, cinq ont été refusées, selon la préfecture, 14 accordées (pour 82 éoliennes) et 16 dossiers sont en cours d'instruction.
«Si nous n'avions pas multiplié la concertation avant le lancement du projet, nous aurions eu à affronter beaucoup d'obstacles qui auraient sérieusement ralenti sa mise en uvre», estime Ali Reza Laali, en référence aux nombreux épisodes judiciaires qui jalonnent fréquemment ce type de projet. Outre des réunions avec élus, associations et riverains, le projet a fait l'objet d'études approfondies pour tenter d'échapper au mieux aux critiques habituelles. Première contrainte: les éoliennes devaient être invisibles depuis les berges, en contrebas, du lac de Guerlédan, un lieu touristique très fréquenté.
A l'été 2003 s'est déroulée une simulation, avec des ballons gonflés à l'hélium, disposés à la hauteur des futures éoliennes. Au vu du résultat, la hauteur des éoliennes a été revue à la baisse. Les mêmes précautions ont été prises en matière acoustique ou électromagnétique. Enfin, l'ensemble du réseau, raccordé à la centrale hydraulique voisine, est enterré, à quelques pas d'une voie romaine.
L' «exemplarité» du projet tient sans doute pour partie au fait qu'EDF en soit l'opérateur direct. La puissance du groupe français lui permet d'ignorer les contraintes économiques que peuvent connaître la majorité des petits opérateurs, parfois attirés par la forte rentabilité de l'éolien.
«Le site est beau. C'est un mix energétique (hydraulique-éolien) intéressant. On a pris le temps. Nous avions la volonté de créer une dynamique positive avec, en face, des interlocuteurs qui voulaient que ça réussisse», résume Charles Plourdeau, chargé de communication à EDF.
Le groupe EDF a créé une filiale, Energies nouvelles, qui détient 20% du marché de l'éolien en France. La maison-mère n'intervient directement que quand l'éolien est couplé avec une autre énergie, déjà exploitée par EDF sur le même site, comme à Caurel.
La quantité d'électricité produite par le nouveau parc peut sembler dérisoire. Mais la Bretagne ne génère que 5,5% de sa consommation électrique, et tout est bon, en terme d'énergies renouvelables, pour réduire ce déficit.
Le conseil régional s'est fixé un objectif d'installation de 1.000 MGW d'origine éolienne d'ici 2015 contre une production actuelle d'environ 100 MGW. Un «schéma de l'énergie éolienne» est en préparation. «L'idée est de constituer une sorte de label-qualité de l'éolien en Bretagne» en privilégiant les installations de taille moyenne, expose Isabelle Thomas, vice-présidente chargée des énergies au sein de l'institution régionale.
En Côtes d'Armor, sur 35 demandes de permis, cinq ont été refusées, selon la préfecture, 14 accordées (pour 82 éoliennes) et 16 dossiers sont en cours d'instruction.