Lors de la 56e édition de la cérémonie des Janus, ce lundi 4 juin, a été dévoilé le palmarès complet des labellisés de l'année, soit 43 lauréats. Des produits et des services récompensés pour leur démarche créative exemplaire : de quoi, en ces temps de crise, montrer que le pari de l'innovation peut symboliser aussi une "économie positive".
Il est rare malheureusement, en ces temps de crise, d'entendre parler de choses positives, notamment dans le domaine industriel ou d'entreprise. Pourtant, des sociétés font le pari de l'innovation et emportent la reconnaissance, et c'est là tout l'objet des labels Janus - dont la rédaction est partie prenante en tant que membre du jury - que de les valoriser. De récompenser ces produits et services aux démarches créatives exemplaires, design - le mot étant pris ici en son sens premier - agissant ainsi pour "le mieux vivre ensemble" en mettant "la Personne, l'Entreprise et la Cité" en leur cœur.
A l'occasion de la 56e édition de la Cérémonie des Janus, c'est cette "économie positive" que l'Institut Français du Design que dirige Anne-Marie Sargueil, a voulu une fois de plus honorer en remettant aux 43 lauréats leurs labels. Positive, parce qu'ici petites, moyennes et grandes entreprises montrent toutes, les atouts de l'innovation ; parce qu'elles prouvent également qu'il existe, encore aujourd'hui, la possibilité de faire d'une simple idée bien menée, un grand projet : dans une économie mondiale fragile, le design peut - est - un levier de développement.
Un levier de développement
Positive aussi, parce que toutes ces démarches n'oublient pas l'humanisme et l'engagement, comme nous l'avions déjà souligné lors de la publication de la première partie du palmarès, en septembre dernier. Comment ne pas citer ici en exemple le projet "Le grand détournement", d'Emmaüs - labellisé lors de la dernière réunion du jury "Janus du Service" - initié par un tout jeune designer, Fabien Jonkheere ? Une nouvelle activité qui intègre les concepts de récupération et de recyclage propres aux Emmaüs, en leur associant une dimension créative, sociale et humaine très fortes... Souvent galvaudés, le terme de "développement durable" trouve ici tout son sens !Janus de l'Industrie, du Service, de la Prospective, de la Cité et l'on n'en passe... De l'ascenseur intelligent, au clapet de désenfumage qui améliore ses capacités sans oublier d'être esthétique, en passant par un escalier de rangement, un comptoir de cuisine mobile, un système de régulation d'eau domestique, de nouveaux interrupteurs ou encore un centre d'usinage intégré pour profilés industriels... Découvrez la suite du palmarès des Janus 2012 en pages suivantes, illustrant le fait par ailleurs, que la force des Janus est aussi leur diversité !
NB : Retrouvez prochainement le palmarès des Janus du Commerce 2012
Il y a 60 ans, Jacques Vienot énonçait les "Lois de l'Esthétique Industrielle"
1952 : "La France est vieille, chefs d'industrie, ingénieurs, constructeurs, la concurrence étrangère vous guette." Voilà 60 ans, Jacques Vienot, fondateur en 1949 de ce qui deviendra l'Institut Français du Design, entend "secouer les dirigeants pour préparer la Reconstruction" en démontrant tout le potentiel de "l'Esthétique industrielle" : sont publiées treize lois qui forment ainsi la première charte déontologique de ce métier émergent que l'on nommera plus tard "designer". Avec les "5E" - Économie, Ergonomie, Esthétique, Éthique, Émotion - pré-requis à l'attribution du label Janus, l'IFD a reformulé cette charte. En 2012, elle est nécessairement rajeunie - car fidèle à une époque particulière - mais son fond reste intact. Retrouvez les treize lois en fin de diaporama
Retrouvez les premiers lauréats, dont la labellisation avait été déjà rendue publique en septembre dernier.