Palmarès des Femmes architectes 2020 : Florence Lipsky sacrée

 

Le palmarès 2020 a été dévoilé ce 9 décembre, lors d'une visioconférence du fait du contexte sanitaire (voir ci-dessous). Sur les 465 candidatures examinées qui présentaient pas moins de 1500 projets, quatre prix ont été décernés, ainsi qu'une mention.

 

Florence Lipsky, Femme architecte 2020

 

Florence Lipsky, de l'agence Lipsky-Rollet, a été nommée "Femme architecte 2020" pour son oeuvre, à l'unanimité du jury*. "Je suis très heureuse de pouvoir participer pendant une année, à soutenir ce prix, à militer pour renouveler les relations entre hommes et femmes dans l'architecture, on a fait beaucoup de progrès mais on a encore du chemin à faire sur le terrain, tant dans l'opérationnel que l'enseignement, et je compte bien contribuer et m'investir autant que possible au rayonnement de cette association," a-t-elle déclaré lors de la remise de son prix.

 

Architecte et enseignante, pionnière en architecture durable, docteur en architecture, Florence Lipsky est également membre de l'Académie d'architecture. Engagée dans de nombreuses associations, elle travaille avec Pascal Rollet au sein de leur agence, sur des projets qui mixent techniques ancestrales et de pointe, en ayant à coeur tous les deux la volonté d'aller "à l'essentiel" et à l'échelle du micro-territoire, comme Florence Lipsky le rappelle.

 

"Notre agence est un lieu d'assemblage des résultats de toutes nos expériences industrielles et de nos recherches, comme un laboratoire d'architecture, qui se retrouvent ainsi dans le cadre de nos projets."

 

Parmi ses projets phares, réalisés chez Lipsky-Rollet, on peut citer Les Grands Ateliers à Grenoble, "bâtiment outil" à typologie industrielle, appelé à se recycler et se renouveler ; le Musée du Cristal dans les Vosges, lié à l'usine, qui permet la découverte de ces savoir-faire, où structure et architecture "font vraiment un tout" et donnent ainsi la première place au cristal ; ainsi que trois projets de logements ou mixtes, qui illustrent bien leurs travaux sur la densité, l'enveloppe et la relation avec l'extérieur : le Macro-lot à Boulogne-Billancourt, la Maison de l'Inde à la Cité universitaire (premier bâtiment de sept étages en structure bois et noyau béton réalisé en France) et Euralille, projet mixte pensé "comme une orange" avec en son cœur, un jardin, lieu de bien-être qui agit tel un "filtre" entre les bureaux et les habitations. Vous pouvez découvrir ces différents bâtiments en pages suivantes dans notre diaporama.

 

"Avec ce projet, nous avons continué ce travail sur les enveloppes intelligentes, simples, aux techniques parfois archaïques (…) et sur l'idée des prolongements extérieurs : on le revoit bien en confinement, nous avons besoin de réapprendre à vivre dehors, d'être capable de réinvestir l'extérieur et de travailler plus que jamais sur cette notion, très basique pour les architectes, de relation entre le dehors et le dedans."

 

Des enjeux majeurs qu'elle développera également lors de la prochaine édition des Assises nationales du logement et de la mixité urbaine, le 18 février prochain, ainsi qu'elle nous l'explique dans le document Paroles, réalisé à cette occasion : "Le macro-lot fabrique la ville et le jardin a un rôle dans la manière de traiter la mixité" tandis que les leçons du confinement doivent être retenues sur "l'espace du logement [qui] doit être conçu avec des prolongements extérieurs habitables (loggias, balcons). Un enjeu de santé, mentale et physique, pour l'habitant."

 

Retrouvez plusieurs oeuvres réalisées par l'agence Lipsky-Rollet Architectes en pages suivantes.

 

Retrouvez la cérémonie et la présentation vidéo des lauréates et de leurs oeuvres dans le replay, ci-dessous