Le Garde des Sceaux Dominique Perben a inauguré lundi matin le nouveau palais de justice de Grenoble. Ce bâtiment de verre et acier signé par Vasconi sera la clé de voûte du nouveau quartier Europole.
Ce projet est né dans le cadre du programme pluriannuel d'équipements lancé en 1993 par le ministère de la Justice pour moderniser son patrimoine et renouveler l'image de l'institution. Une bonne dizaine de palais de justice ont été construits dans ce contexte par les plus grands noms de l'architecture française. A Grenoble, c'est Claude Vasconi qui remporté le concours en juin 1994, les autres candidats étant Ccostantini / Regembal, Odile Decq et Benoît Corenette, et le Groupe 6.
Ce bâtiment constitue la clé de voûte du nouveau quartier Europole, une zone d'aménagement située près de la gare, à l'entrée nord de la ville et à proximité immédiate du centre. Il permet de recomposer le quartier en renforçant notamment les alignements et en amorçant la coulée verte qui intègrera le tramway.
Le point de vue architectural a été de faire émerger l'idée de "transparence de la justice"."La justice doit faire la lumière" explique Claude Vasconi. Tout de pierre, de métal et de verre, le bâtiment décline les tonalités de gris et de gris-bleuté. Les matériaux extérieurs sont utilisés en majorité dans le traitement intérieur des espaces. Ainsi le granit du parvis se prolonge dans la salle des pas perdus et jusque dans les salles d'audience. Le métal et le verre se retrouvent dans les circulations verticales du bâtiment de bureaux.
Les salles d'audience sont traitées différemment selon leur fonction : les salles pénales au rez-de-chaussée sont recouvertes en bois qui apporte un grand confort acoustique, les salles d'audiences civiles situées à l'étage, sont habillées de métal perforé. Un matériau absorbant, placé sous le métal, apporte la nécessaire correction acoustique précise l'architecte.
Tour le mobilier intégré a été dessiné par l'agence Vasconi. Cuir et bois sont largement utilisés dans une harmonie de gris. La grande salle d'audience, espace majeur du palais est habillée de hêtre tant pour les murs à ondulations horizontales, que pour le plafond à caisson.
Seul bâtiment en France a réunir toutes les juridictions sous un même toit - cour d'appel, tribunal de grande instance, tribunal d'instance, tribunal de commerce, conseil des prud'hommes - le nouveau palais de justice se devait d'être fonctionnel. 400 personnes y travaillent et le bâtiment devrait accueillir 1.500 à 2.000 visiteurs par jour.
Exemple parmi d'autres du parti pris fonctionnel, à l'entresol une aire de livraison distribue l'ensemble des locaux d'archives, le parking réservé aux magistrats, le sas des fourgons, ainsi que les salles des pièces à conviction et les locaux d'attente gardés. Les détenus accèdent aux salles d'audiences pénales et aux niveaux instruction et parquet du tribunal de grande instance par des circulations spécifiques "détenus". A ce niveau sont également implantés l'ensemble des locaux techniques.
J-P Defawe
Deux particularités techniques
Les doubles façades
Les doubles façades vitrées de la rue Pierre Sénard sont à la fois acoustiques et thermiques, assurant la protection contre les nuisances sonores et renforçant le confort thermique été comme hiver. En vitrage clair, cette double façade intègre une ventilation naturelle sur toute la hauteur de la double peau. La peau extérieure est en verre feuilleté, la peau intérieure en double vitrage respirant.
La réponse aux contraintes sismiques
La Ville de Grenoble se situe en zone sismique de moyenne à forte densité.
La lame de verre qui abrite les bureaux est un ouvrage d'art qui répond aux contraintes parasismiques. La construction en charpente métallique, étudiée avec l'ingénieur Nicholas Green présente des avantages certains sur la construction en béton pour les bâtiments de moyenne à grande hauteur, et les bâtiments avec un plan irrégulier et non symétrique ce qui est précisément le cas du palais de Justice. L'acier offre alors les meilleures performances en cas de secousses sismiques car il permet de reprendre les sollicitations verticales et horizontales. Quatre noyaux composés de plans contreventés, constitués de poteaux tubulaires, connectés par des traverses et des croix de Saint-André assurent la
stabilité du bâtiment. Ce parti évite au bâtiment les fractionnements et les joints de dilatation imposés par la réglementation, et en cas de séisme il suffit de changer les éléments qui ont subi la plastification.
Ce bâtiment constitue la clé de voûte du nouveau quartier Europole, une zone d'aménagement située près de la gare, à l'entrée nord de la ville et à proximité immédiate du centre. Il permet de recomposer le quartier en renforçant notamment les alignements et en amorçant la coulée verte qui intègrera le tramway.
Le point de vue architectural a été de faire émerger l'idée de "transparence de la justice"."La justice doit faire la lumière" explique Claude Vasconi. Tout de pierre, de métal et de verre, le bâtiment décline les tonalités de gris et de gris-bleuté. Les matériaux extérieurs sont utilisés en majorité dans le traitement intérieur des espaces. Ainsi le granit du parvis se prolonge dans la salle des pas perdus et jusque dans les salles d'audience. Le métal et le verre se retrouvent dans les circulations verticales du bâtiment de bureaux.
Les salles d'audience sont traitées différemment selon leur fonction : les salles pénales au rez-de-chaussée sont recouvertes en bois qui apporte un grand confort acoustique, les salles d'audiences civiles situées à l'étage, sont habillées de métal perforé. Un matériau absorbant, placé sous le métal, apporte la nécessaire correction acoustique précise l'architecte.
Tour le mobilier intégré a été dessiné par l'agence Vasconi. Cuir et bois sont largement utilisés dans une harmonie de gris. La grande salle d'audience, espace majeur du palais est habillée de hêtre tant pour les murs à ondulations horizontales, que pour le plafond à caisson.
Seul bâtiment en France a réunir toutes les juridictions sous un même toit - cour d'appel, tribunal de grande instance, tribunal d'instance, tribunal de commerce, conseil des prud'hommes - le nouveau palais de justice se devait d'être fonctionnel. 400 personnes y travaillent et le bâtiment devrait accueillir 1.500 à 2.000 visiteurs par jour.
Exemple parmi d'autres du parti pris fonctionnel, à l'entresol une aire de livraison distribue l'ensemble des locaux d'archives, le parking réservé aux magistrats, le sas des fourgons, ainsi que les salles des pièces à conviction et les locaux d'attente gardés. Les détenus accèdent aux salles d'audiences pénales et aux niveaux instruction et parquet du tribunal de grande instance par des circulations spécifiques "détenus". A ce niveau sont également implantés l'ensemble des locaux techniques.
J-P Defawe
Deux particularités techniques
Les doubles façades
Les doubles façades vitrées de la rue Pierre Sénard sont à la fois acoustiques et thermiques, assurant la protection contre les nuisances sonores et renforçant le confort thermique été comme hiver. En vitrage clair, cette double façade intègre une ventilation naturelle sur toute la hauteur de la double peau. La peau extérieure est en verre feuilleté, la peau intérieure en double vitrage respirant.
La réponse aux contraintes sismiques
La Ville de Grenoble se situe en zone sismique de moyenne à forte densité.
La lame de verre qui abrite les bureaux est un ouvrage d'art qui répond aux contraintes parasismiques. La construction en charpente métallique, étudiée avec l'ingénieur Nicholas Green présente des avantages certains sur la construction en béton pour les bâtiments de moyenne à grande hauteur, et les bâtiments avec un plan irrégulier et non symétrique ce qui est précisément le cas du palais de Justice. L'acier offre alors les meilleures performances en cas de secousses sismiques car il permet de reprendre les sollicitations verticales et horizontales. Quatre noyaux composés de plans contreventés, constitués de poteaux tubulaires, connectés par des traverses et des croix de Saint-André assurent la
stabilité du bâtiment. Ce parti évite au bâtiment les fractionnements et les joints de dilatation imposés par la réglementation, et en cas de séisme il suffit de changer les éléments qui ont subi la plastification.