Le groupe hôtelier de luxe Six Senses a fait appel à deux architectes français pour concevoir sa nouvelle adresse au Vietnam. S'inspirant de la traditionnelle paillote de plage, le duo a imaginé un hôtel éclaté en plusieurs villas entièrement fabriquées en bois. Un concept architectural audacieux qui a permis de réussir son intégration sur un site totalement protégé. Reportage.
Imaginez un hôtel situé sur une île encore sauvage perdue au milieu de l'océan... Chaque client est hébergé dans une villa agrémentée d'une piscine et d'une terrasse privée avec, en prime, une vue dégagée sur la mer couleur bleu turquoise.
Trop beau pour être vrai ? Et pourtant : cet endroit paradisiaque existe ! Il s'agit du nouvel établissement inauguré en décembre dernier au Vietnam par le groupe hôtelier de luxe Six Senses. Une nouvelle adresse déjà lauréate de trois prix d'architecture que l'on doit à deux français : Reda Amalou, fondateur de l'agence AW2, et Stéphanie Ledoux, son associée.
Allure chic
Il faut dire que le projet est atypique à bien des égards. En premier lieu, de par sa situation géographique puisque l'hôtel vient prendre place sur une île abritant une réserve naturelle protégée. "Le site étant resté en grande partie à l'état sauvage, il nous a fallu trouver l'architecture appropriée pour venir s'y intégrer le plus harmonieusement possible", explique Reda Amalou.
Mais ce n'est pas tout ! La configuration du terrain sur lequel il est implanté y est aussi pour beaucoup. Pour édifier l'hôtel, les architectes n'avaient, en effet, à leur disposition qu'une étroite bande de terre bordée d'un côté par une plage de sable fin et, de l'autre, par des montagnes. Impossible donc de s'étaler autrement qu'en longueur. Pour couronner le tout, la parcelle étant difficilement accessible, le chantier a été extrêmement complexe à réaliser.
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Paillotes de plage version grand luxe (suite)
Prenant en considération ces différentes contraintes, les architectes ont imaginé un hôtel éclaté en plusieurs villas réparties en deux rangées sur toute la longueur de terrain disponible et entièrement fabriquées en bois. "Depuis le matériau de construction jusqu'aux aménagements intérieurs et extérieurs en passant par l'implantation, tout a été choisi pour que les bâtiments se fondent le mieux possible avec la nature environnante et, en même temps, que les clients entretiennent avec elle une certaine proximité", insiste Reda Amalou. "Après, poursuit-il, sur le plan architectural, nous nous sommes inspirés de la traditionnelle paillotte de plage, mais avons choisi de la revisiter de manière à lui donner une allure plus chic".
Une démarche verte
A l'intérieur, chaque suite est organisée de la même manière : au rez-de-chaussée, un salon, une salle de bains et, à l'étage, une chambre de 35 m2, seul espace climatisé de la villa. "D'une manière générale, précise Stépahnie Ledoux, nous avons cherché à réduire au maximum notre empreinte sur l'environnement ; d'où cette idée de ne climatiser que la chambre et pas l'intégralité de la villa. De la même manière, nous avons veillé à préserver la nature en mettant en place un certain nombre d'équipements éco-vertueux comme, par exemple, des systèmes de récupération des eaux de pluie". Des efforts payants puisque l'hôtel a obtenu la certification "Green Globe", un titre qui atteste qu'il respecte les principes du développement durable.
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Paillotes de plage version grand luxe (fin)
Quant aux parties communes, implantées à l'entrée du complexe et organisées comme un petit village, elles prennent une toute autre allure. Toitures à double pente, façades habillées de portes anciennes chinées en brocante... "Les bâtiments sont une réinterprétation de la maison vietnamienne traditionnelle", précise Reda Amalou.
Pour les atteindre, les clients sont invités à emprunter un réseau de ponts en bois. Un chemin qui peut être long à parcourir pour les villas situées à l'extrémité de la parcelle mais, heureusement, l'hôtel a pensé à mettre des vélos à disposition. "La moindre des choses", diront les mauvaises langues, pour une chambre dont les prix oscillent entre 500 et 1.800 euros la nuit...
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Site paradisiaque
Reda Amalou, fondateur de l'agence d'architecture AW2, et Stéphanie Ledoux, son associée, ont conçu ensemble le dernier hôtel de luxe du groupe Six Senses. L'établissement est situé sur l'île de Con Dao, au Vietnam, un site encore en grande partie protégé.
Terrain atypique
Pour édifier l'hôtel, les architectes n'avaient en effet à leur disposition qu'une étroite bande de terre bordée d'un côté par une plage de sable fin et, de l'autre, par des montagnes.
Forme éclatée
Les architectes ont imaginé un hôtel éclaté en plusieurs villas réparties en deux rangées sur toute la longueur de terrain disponible et entièrement fabriquées en bois.
Ossature bois
Chaque pavillon a été fabriqué à partir d'une ossature en bois. Pour rendre le chantier plus pratique, les éléments ont été façonnés sur le continent, transportés par bateau et assemblés sur l'île.
"Boîte climatisée"
Chaque suite est organisée de la même manière avec, au rez-de-chaussée, un salon, une salle de bains et, à l'étage, une chambre de 35 m2, seul espace climatisé de la villa.
Vitrages latéraux
Des vitrages latériaux ont été installés en toiture dans chaque villa de manière à ce que les clients entretiennent toujours une relation de proximité avec la nature.
Grand luxe
Hôtel de luxe oblige, chaque villa possède sa propre terrasse et sa propre piscine, des espaces protégés des regards extérieurs grâce à de hauts paravents en bambou.
Mobilier
L'intégralité du mobilier, intérieur et extérieur, a été dessinée par les deux architectes.
Petit village
Les parties communes sont implantées à l'entrée du complexe et sont organisées comme un petit village.
Tradition revisitée
Toitures à double pente, façades habillées de portes anciennes chinées en brocante... "Les bâtiments sont une réinterprétation de la maison vietnamienne traditionnelle", précise Reda Amalou.
Réseau de ponts
Pour atteindre les parties communes, les clients sont invités à emprunter un réseau de ponts en bois. Un chemin qui peut être long à parcourir pour les villas situées à l'extrémité de la parcelle !