Le sommet consacré au développement durable, organisé par les Nations unies, s'ouvre lundi 26 août en Afrique du Sud, à Johannesburg. Parmi les graves sujets qui seront abordés par les quelque 60.000 participants venus de 180 pays, il sera bien évidemment question du manque d'eau potable et du réchauffement climatique, autant de menaces qui concernent directement le bâtiment.

En effet, il n'est pas inutile de rappeler en préambule à ce sommet que dans les pays occidentaux, le chauffage et la climatisation sont responsables d'une proportion importante des émissions de CO2, principal responsable du phénomène d'effet de serre. Ainsi, la consommation d'énergie des bâtiments constitue ainsi à elle seule 40 % de l'énergie totale consommée en Europe.

Autre sujet sensible pour les professionnels de la construction : l'eau. Plus d'un milliard de personnes ne disposent pas d'eau potable et 30.000 personnes meurent - chaque jour - à cause de la pollution de l'eau.

Gérard Mestrallet, Pdg du groupe Suez (Ondéo) a d'ailleurs déclaré sur RTL qu'il attendait "beaucoup" de ce sommet." On parle peut-être prématurément de l'échec de Johannesburg. Laissons le démarrer et laissons lui sa chance", a-t-il déclaré sur RTL.

Le Pdg dont le groupe approvisionne 125 millions de personnes en eau dans le monde, a rappelé qu'aujourd'hui, plus d'un milliard de personnes n'avaient pas accès à l'eau. "On sait que si on ne fait rien, ce sera deux ou trois milliards dans 25 ans", a-t-il ajouté.

"Je crois essentiel de rappeler le principe, la nécessité d'offrir à chacun dans le monde l'accès à l'eau et l'accès aux services de traitement des eaux usées", a-t-il poursuivit.
Selon le patron de Suez, "la situation est intenable, la concentration urbaine fait qu'il est urgent d'agir".

Reste qu'après l'échec du sommet de Rio dont les résolutions prises il y a 10 ans n'ont jamais été appliquées, beaucoup doutent de la bonne volonté des Etats présents à Johannesburg. Dans ce contexte, que doit-on attendre du prochain sommet de la Terre alors même que le chef d'Etat du premier pays pollueur de la planète a annoncé qu'il ne participera pas ?

Beaucoup espèrent des mesures concrètes comme un programme international en faveur des énergies renouvelables, un engagement en vue de réduire, d'ici 2015, d'au moins de moitié le nombre de personnes privées d'eau, la mise en place d'un cadre juridique instituant la responsabilité écologique des entreprises...

Une seule certitude, ce sommet sera l'occasion pour les médias du monde entier de donner un nouveau coup de projecteur médiatique sur la situation dramatique dans laquelle se trouve notre planète.

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