New York a organisé jeudi soir la première d'une série d'audiences au cours desquelles les responsables de la reconstruction du World Trade Center ont écouté, sans répondre ni commenter, les suggestions, complaintes ou récriminations du public.
Plusieurs centaines de personnes, souvent membres d'associations mais aussi simples new-yorkais désireux de se faire entendre, s'étaient rassemblées dans l'amphithéatre d'une université proche de la mairie. Elles étaient accueillies par la mention, sur un écran géant: "Audience publique - L'avenir du site du World Trade Center, des zones adjacentes, des transports et des infrastructures".
Sur la scène avaient pris place les principaux acteurs de la reconstruction du site détruit par les attaques du 11 septembre: conseillers municipaux, président de l'agence publique chargée de piloter le projet, représentants de l'Autorité portuaire de New York et du New Jersey (propriétaire du terrain), architectes, avocats.
"Nous voulons que ce processus" (de décision de ce qui sera construit à la place des tours jumelles) "soit aussi inclusif que possible" a assuré en préambule Frank Lombardi, ingénieur en chef de l'Autorité portuaire. "Ceci est la première d'une série d'occasions au cours desquelles nous voulons entendre vos voix".
Il a décrit le processus de décision qui, lancé il y a quelques semaines, devrait permettre d'aboutir, avant la fin de l'année, à un projet définitif. "A chaque étape, nous nous tournerons vers vous pour avoir vos commentaires", a-t-il ajouté.
Bâtie sur le modèle, mythique dans le système démocratique américain du "townhall meeting", la réunion ne visait pas à interroger les responsables, qui n'avaient pas droit de réponse après les interventions du public, mais à leur permettre de noter propositions et griefs.
Bryan Murphy, un habitant du quartier de Brooklyn, fût le premier à prendre le micro: "Vous allez trop vite ! N'accélérons pas le processus. L'Histoire attend de nous que nous prenions les bonnes décisions".
Les responsables d'associations de défense de l'environnement, de défense des habitants de Chinatown, de défense des immigrés ou des bas-salaires ont profité de l'occasion pour détailler, dans les trois minutes imparties à chacun, leurs revendications.
Mais ce sont les parents et amis des victimes qui ont déclenché, à chaque fois, les salves d'applaudissements. "J'avais un bureau au 77e étage, et j'ai perdu mon meilleur ami, Michael Taylor", a lancé Jon Hakala, un habitant du New Jersey voisin. "S'il vous plaît, ne ternissez pas la mémoire de ces gens merveilleux en construisant, comme on l'entend dire déjà, de médiocres immeubles de 50 ou 60 étages ! " "Si vous devez construire quelque chose à la place des tours, s'il vous plaît construisez l'une des sept merveilles du monde ! Si vous choisissez des bâtiments médiocres, les futures générations conclurons que nous avons perdu notre sang-froid, et que les terroristes ont gagné".
Les interventions étaient soigneusement minutées, avec sur l'écran géant la mention "30 secondes", puis "15 secondes", puis "Thank You". Elles étaient intégralement prises en note, comme les minutes d'un procès, par un sténographe.
La fille d'une victime a réclamé que les parents de disparus, et eux seuls, aient le droit de décision final sur le choix du mémorial aux victimes qui constituera, tout le monde en convient, la pièce maîtresse de l'ensemble.
Selon le calendrier officiel, l'agence chargée de superviser le projet a prévu de remettre avant la fin du mois de juin six propositions différentes.
Des consultations, en direct comme celles-ci mais aussi continues via un site internet, auront lieu tout l'été, pour parvenir en principe mi-septembre au choix d'un seul projet qui pourra être amendé avant de parvenir, en principe mi-décembre, aux plans définitifs.
Sur la scène avaient pris place les principaux acteurs de la reconstruction du site détruit par les attaques du 11 septembre: conseillers municipaux, président de l'agence publique chargée de piloter le projet, représentants de l'Autorité portuaire de New York et du New Jersey (propriétaire du terrain), architectes, avocats.
"Nous voulons que ce processus" (de décision de ce qui sera construit à la place des tours jumelles) "soit aussi inclusif que possible" a assuré en préambule Frank Lombardi, ingénieur en chef de l'Autorité portuaire. "Ceci est la première d'une série d'occasions au cours desquelles nous voulons entendre vos voix".
Il a décrit le processus de décision qui, lancé il y a quelques semaines, devrait permettre d'aboutir, avant la fin de l'année, à un projet définitif. "A chaque étape, nous nous tournerons vers vous pour avoir vos commentaires", a-t-il ajouté.
Bâtie sur le modèle, mythique dans le système démocratique américain du "townhall meeting", la réunion ne visait pas à interroger les responsables, qui n'avaient pas droit de réponse après les interventions du public, mais à leur permettre de noter propositions et griefs.
Bryan Murphy, un habitant du quartier de Brooklyn, fût le premier à prendre le micro: "Vous allez trop vite ! N'accélérons pas le processus. L'Histoire attend de nous que nous prenions les bonnes décisions".
Les responsables d'associations de défense de l'environnement, de défense des habitants de Chinatown, de défense des immigrés ou des bas-salaires ont profité de l'occasion pour détailler, dans les trois minutes imparties à chacun, leurs revendications.
Mais ce sont les parents et amis des victimes qui ont déclenché, à chaque fois, les salves d'applaudissements. "J'avais un bureau au 77e étage, et j'ai perdu mon meilleur ami, Michael Taylor", a lancé Jon Hakala, un habitant du New Jersey voisin. "S'il vous plaît, ne ternissez pas la mémoire de ces gens merveilleux en construisant, comme on l'entend dire déjà, de médiocres immeubles de 50 ou 60 étages ! " "Si vous devez construire quelque chose à la place des tours, s'il vous plaît construisez l'une des sept merveilles du monde ! Si vous choisissez des bâtiments médiocres, les futures générations conclurons que nous avons perdu notre sang-froid, et que les terroristes ont gagné".
Les interventions étaient soigneusement minutées, avec sur l'écran géant la mention "30 secondes", puis "15 secondes", puis "Thank You". Elles étaient intégralement prises en note, comme les minutes d'un procès, par un sténographe.
La fille d'une victime a réclamé que les parents de disparus, et eux seuls, aient le droit de décision final sur le choix du mémorial aux victimes qui constituera, tout le monde en convient, la pièce maîtresse de l'ensemble.
Selon le calendrier officiel, l'agence chargée de superviser le projet a prévu de remettre avant la fin du mois de juin six propositions différentes.
Des consultations, en direct comme celles-ci mais aussi continues via un site internet, auront lieu tout l'été, pour parvenir en principe mi-septembre au choix d'un seul projet qui pourra être amendé avant de parvenir, en principe mi-décembre, aux plans définitifs.