La fédération Nationale de l'Immobilier (Fnaim) vient de rendre public les premiers résultats d'Oslo, son Observatoire de la statistique de la location. Grâce à ce tout nouvel outil, elle espère améliorer encore la connaissance - montants des loyers et délais de location - des marchés locatifs français et plus particulièrement celle des marchés locaux. Zoom.
Parce que pour la Fnaim il existe encore des lacunes dans l'observation des loyers, elle a créé Oslo. Un observatoire dédié justement à l'observation des marchés locatifs, et plus particulièrement des marchés locaux, dont les résultats sont obtenus à partir de la collecte des informations contenues dans les 250.000 annonces qu'elle relaye sur son site Internet et dans ses 4.000 agences. "Avec plus de 7 millions de logements, le parc locatif privé loge environ un quart des ménages français. Concentré pour l'essentiel dans les zones urbaines, il accueille une très large part des ménages mobiles, notamment les jeunes. c'est dire que la connaissance des marchés locatifs constitue un enjeu d'importance", insiste Jean-François Buet, président de la Fnaim.
Pour cette première vague d'observation, Oslo livre d'une part les loyers médians et d'autre part les délais médians de location. "Ils s'enrichiront avec le temps, lorsqu'avec le recul il sera possible, par exemple d'étudier la saisonnalité des marchés", précise Jean-François Buet. Et d'ajouter : "Pour les locataires et les investisseurs privés, il s'agit là d'informations précieuses, car elles font apparaître les prix locaux de marché, les villes les plus et les moins chères, celles où le marché est tendu, celles où le rendement locatif est le meilleur".
28,8 euros/m2 en moyenne à Paris
Concernant les loyers, pas de surprise dans les capitales régionales. Paris, Lille et Bordeaux forment le trio de tête avec respectivement des loyers de 28,8 euros/m2, 13,4 euros/m2 et 13,3 euros/m2. Les tarifs continuent à grimper dans la ville Girondine, une hausse qui confirme son pouvoir d'attraction auprès des Français. Orléans, Dijon et Strasbourg occupent, quant à elles, le bas du tableau avec les loyers les moins chers. Des prix à mettre en relation avec ceux de l'immobilier. "Dijon est la ville où le rendement locatif est le meilleur, 6,3%, à comparer avec Paris, la ville la moins rentable avec 3,4%", analyse la FNAIM. Même constat pour Lyon, Nantes et Ajaccio qui, avec respectivement 4,4%, 4,5% et 4,6%, rejoignent la Capitale du côté des villes les moins intéressante en termes d'investissement.
Courts délais de restitution dans les zones tendues
Pas de surprise non plus du côté des délais de restitution. Zones tendues oblige, ils sont particulièrement courts dans les grandes villes : 33 jours à Paris, 31 jours à Bordeaux et seulement 13 jours à Lille. Une rotation très rapide qui s'explique par la forte demande, notamment étudiante, qui dynamise fortement le marché. A l'inverse, dans les villes où les loyers sont faibles, les délais s'étendent : jusqu'à 101 jours à Dijon et 59 jours à Orléans.