Avec le retour sur le marché immobilier des primo-accédants et des investisseurs, la seconde partie de l'année 2009 s'est inscrite en contraste par rapport à la première moitié, selon le réseau d'agences Orpi qui livrait jeudi ses résultats. Si 2010 est envisagée comme l'année de la reprise, les professionnels devront cependant s'adapter aux nouvelles conditions du marché.

L'année immobilière a été celle des contrastes et des paradoxes, selon le réseau Orpi, qui présentait, jeudi, son bilan 2009. En effet, pour le réseau d'agences immobilières, le second semestre s'est clairement différencié du premier avec une reprise des transactions dès l'été. Un regain qui s'explique par plusieurs facteurs : le retour sur le marché des primo-accédants et des investisseurs, d'une part, et le phénomène de «rattrapage» des projets immobiliers ne pouvant être sans cesse repoussés, liés à des mutations professionnels ou changements dans les familles (divorce, naissance…). Cependant, la fin de l'année a été paradoxale, puisque l'activité a été à cette période «soutenue mais fragile», selon Orpi.

 

Au total, le réseau a constaté une baisse du volume de transactions de 7% par rapport à 2008, et un chiffre d'affaire en baisse de 10%. Le nombre d'agences reste stables à 1.200, et Orpi se félicite de ses «solutions immobilières qui séduisent avec 40.000 contrats d'assistance et garantie-revente signés».

 

2010, une reprise douce
«La crise a exacerbé les traits caractéristiques du marché et notamment les problèmes de pouvoir d'achat et du manque de logements», analyse le réseau, qui prévoit pour 2010 une reprise douce, «à condition que le marché ne reparte pas dans une spirale spéculative autour des prix». Orpi liste ainsi les règles à respecter par les différents acteurs du marché : les vendeurs doivent prendre en considération le coût d'achat, c'est-à-dire les frais annexes tels que l'énergie et les transports, et penser «lieu de vie», pas uniquement «bien immobilier». Les vendeurs, quant à eux, doivent garder en mémoire que «le prix n'est qu'un élément du projet de vente», et adapter leurs espérances à la catégorie de prix du bien. Mais le réseau d'agences considère que le métier doit aussi faire des efforts. «L'immobilier se conçoit, pour les ménages, dans une logique patrimoniale et fonctionnelle et non financière», indique-t-il, ajoutant qu'il est des «impératifs catégoriques à respecter : écoute client et engagement de résultat».

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