Les organisations patronales se félicitent des chiffres de la représentativité

 

Si l'on se cantonne au secteur du bâtiment, la FFB et la Capeb ont réagi dès le lendemain de la publication des chiffres, par voie de communiqué de presse.

 

La Capeb affirme ainsi être "la première organisation patronale de France tous secteurs d'activité confondus", en nombre d'entreprises - de manière générale, chacun voyant midi à sa porte, les fédérations de TPE mettent en avant leur poids en termes de nombre d'adhérents, et les fédérations de PME/ETI/GE mettent en avant leur poids en termes de nombre de salariés représentés.

 

La Fédération française du bâtiment (FFB), de son côté, affirme être la première fédération "d'employeurs" du secteur. La nuance est de taille : la FFB peut se prévaloir de 42.144 entreprises adhérentes, contre 56.589 pour la Capeb. Mais elle l'emporte largement si l'on tient compte du nombre de salariés ainsi représentés : 643.847 pour la FFB, 170.592 pour la Capeb. "La FFB est la seule organisation qui dispose du droit d'opposition à l'extension d'un accord collectif dans les deux catégories [moins de dix salariés et plus de dix salariés]", observe également l'organisation professionnelle. Un point évidemment non-négligeable.

 

L'U2P est prête à "engager des recours"

 

Si l'on remonte d'un cran, au niveau des fédérations patronales interprofessionnelles, le scénario est identique.

 

L'Union des entreprises de proximité a été le premier des "gros" à dégainer, dès le 26 avril, par communiqué de presse. L'organisation y affirme être "la première force patronale française en nombre d'entreprises". En regrettant d'ailleurs que l'U2P soit "sous-évaluée dans la gouvernance des organismes paritaires. Le système de mesure de l'audience des organisations patronales privilégie en effet les effectifs salariés par rapport au nombre d'entreprises. L'U2P dénonce cette situation inéquitable qui minore la voix des entreprises de proximité."

 

Deux jours plus tard, le 28 avril, l'U2P enfoncera le clou avec un deuxième communiqué de presse. "Si la loi du 5 mars 2014 n'avait pas été modifiée par le gouvernement pour privilégier la comptabilisation des effectifs salariés, l'U2P serait la première organisation patronale en nombre de sièges au sein des organismes paritaires." L'organisation voit cela comme une injustice, et se réserve même le droit "d'engager prochainement tous les recours appropriés".

 

Le Medef, "syndicat majoritaire au niveau interprofessionnel"

 

De son côté, le Medef a affirmé, dans un communiqué de presse du 26, être le syndicat majoritaire au niveau interprofessionnel. "Le Medef représente 71% des salariés des entreprises concernées", peut-on y lire. "Pour mémoire, le seuil d'opposition à un accord national est fixé par la loi à 50%. Le Medef voit ainsi reconnu et conforté son rôle essentiel pour le dialogue social." Enfin, la CPME observe, dans un communiqué du 26 avril, que les chiffres confirment sa "place de deuxième organisation patronale française".

 

Une chose est sûre, toutefois, c'est que le nombre réel d'adhérents des organisations patronales est généralement très nettement inférieur aux chiffres qui étaient publiquement mis en avant ces dernières années.