La FFB, estimant que certains candidats des primaires à la présidentielle remettent en cause le paritarisme et les corps intermédiaires, dévoile ses neuf propositions pour un patronat indépendant et performant. Les voici.
La campagne présidentielle n'a pas officiellement commencé mais déjà les candidats aux primaires dévoilent leur programme. La Fédération Française du Bâtiment (FFB), estimant que certains d'entre eux "remettent en cause le paritarisme et les corps intermédiaires" a décidé "d'ouvrir le débat en faisant neuf propositions pour un patronat indépendant et performant".
Dans un communiqué, publié le 20 octobre 2016, Jacques Chanut, président de la FFB, insiste : "Il faut revenir aux fondamentaux et aux valeurs des organisations patronales en mettant un terme au système de financements publics et de prélèvements obligatoires qui pervertit et condamne le syndicalisme patronal et le paritarisme auquel la FFB est très attachée."
Trois priorités et neuf propositions
Les neuf propositions de la FFB sont réparties autour de trois priorités. La première concerne "une indépendance assurée avec la fin des financement publics". Concrètement, pour "avoir des organisations patronales non dopées aux prélèvements obligatoires", la FFB propose "d'assurer l'intégralité du financement des organisations patronales par les cotisations" ; de "mettre un terme à l'ensemble des participations financières d'organismes paritaires" et de "demander aux fonctionnaires souhaitant travailler dans les organisations patronales de démissionner de la fonction publique".
Le deuxième axe concerne "la gestion optimisée des mandats" pour "limiter davantage encore les mandats et assurer un cadre déontologique". Pour cela, la FFB suggère d' "accorder des mandats uniquement à des dirigeants d'entreprise exerçant effectivement un pouvoir de direction", de "faire respecter des limitations dans les mandats (nombre, durée, conditions d'exercice)" et d'"adopter une charte de prévention des conflits d'intérêts".
Enfin, le dernier point concerne la transition et "le passage d'un système à l'autre" afin de "soutenir une transformation totale". Pour cela, la FFB propose de "tenir un registre national de l'ensemble des mandats, ne renouvelant que les nécessaires", de "susciter un travail du CNIS (Conseil national de l'information statistique) sur le financement du paritarisme, pour éclairer les choix" et de "supprimer, en deux ans, les prélèvements de 0,016 % pour le paritarisme et de type 0,15 % dans l'artisanat".