SANTÉ. Le Premier ministre Jean Castex vient d'annoncer la fin prochaine du passe vaccinal et du port du masque en intérieur, du fait d'une amélioration notable de la situation sanitaire. Quelques heures auparavant, l'organisme de prévention du secteur de la construction était revenu sur plusieurs points qui ont encore fait récemment l'objet d'aménagements, comme les cas-contacts ou encore le télétravail.

Les mesures sanitaires ont encore évolué depuis le 28 février pour s'adapter une nouvelle fois à l'épidémie de Covid-19, dont les chiffres sont en très net recul : d'après l'application Tous Anti Covid ce 3 mars, 12.908 contaminations ont été recensées le 27 février. Une amélioration notable qui a amené le ministère de la Santé à revoir son protocole sanitaire, et le Haut conseil de santé publique (HCSP) à ajuster ses recommandations. Dans la foulée, l'Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) a fort logiquement actualisé son guide de préconisations à destination des professionnels du secteur (voir encadré).

 

 

Mais le Gouvernement a visiblement décidé d'accélérer davantage la levée des restrictions sanitaires, à l'image de ce qui a déjà été fait dans plusieurs pays européens. Rappelant que la 5e vague de l'épidémie de coronavirus a été particulièrement importante, l'exécutif reconnaît que "la situation sanitaire s'améliore nettement depuis plusieurs semaines", avec notamment une moindre pression sur les services hospitaliers. Les projections scientifiques se veulent également rassurantes en n'anticipant aucune nouvelle dégradation "dans les prochaines semaines".

 

C'est donc en partant de ce constat que le Premier ministre Jean Castex a annoncé deux changements à compter du lundi 14 mars : la fin du passe vaccinal et du port du masque en intérieur.

 

Le passe sanitaire reste en vigueur dans les hôpitaux

 

D'une part, le passe vaccinal sera effectivement dès cette date "suspendu dans l'ensemble des lieux (restaurants, bars, discothèques, cinémas, théâtres, salles de spectacle, stades, foires et salons, transports inter-régionaux...) où il est aujourd'hui requis", indique Matignon. La décision ne s'appliquera pas cependant tout de suite dans les Outre-mer, où "des concertations seront engagées ces prochains jours avec les autorités locales pour statuer sur les modalités à retenir pour la suspension du passe en fonction de l'évolution de la situation sanitaire dans chacun des territoires".

 

En revanche, le passe sanitaire continuera, lui, à être demandé "à l'entrée des hôpitaux, des maisons de retraite et des établissements pour personnes handicapées". Pour rappel, le passe sanitaire consiste en une preuve de vaccination, un test de dépistage négatif ou un certificat de rétablissement après une infection au Covid-19.

 

Plus d'obligation du port du masque en entreprise

 

D'autre part, le port du masque "ne sera plus obligatoire dans aucun lieu, à l'exception de l'ensemble des transports collectifs, dans lesquels il restera exigé jusqu'à nouvel ordre", poursuit Matignon. L'obligation avait déjà été levée depuis un certain temps dans les espaces extérieurs, et depuis le 28 février dernier dans les lieux intérieurs soumis au passe vaccinal.

 

"Cela signifie notamment que le port du masque ne sera plus requis à compter du lundi 14 mars sur le lieu de travail", ajoute l'exécutif. Ce qui va très certainement entraîner une nouvelle révision du protocole sanitaire en entreprise et du guide de l'OPPBTP relative aux préconisations applicables dans les locaux professionnels. "Le port du masque reste toutefois recommandé pour les personnes positives et cas-contacts à risque, les personnes symptomatiques et les professionnels de santé", complète le communiqué.

 


Les points essentiels de la dernière mise à jour du guide OPPBTP

 

Ce 2 mars, l'OPPBTP a procédé à une actualisation de son guide de préconisations sanitaires. Cette mise à jour, ainsi qu'une base de questions/réponses, sont disponibles sur son site Internet, et des conseillers en prévention ainsi que des formateurs peuvent être consultés sur le terrain et à distance. Il est fort probable qu'une autre mise à jour intervienne encore dans les prochains jours suite aux annonces de Matignon aujourd'hui, mais pour l'heure voici les dernières recommandations à date.

 

 

Plus de flexibilité pour les cas-contacts et le télétravail

 

Dans les faits, les nouveaux aménagements du guide concernent tout d'abord le port du masque. Depuis la fin février, celui-ci n'est plus obligatoire pour les lieux, services et évènements soumis au passe vaccinal. "Le port du masque peut toutefois y être rendu obligatoire par le préfet de département lorsque les circonstances locales le justifient", précise un communiqué de l'OPPBTP. Attention également car le port du masque reste obligatoire dans les transports en commun du quotidien (bus, métro) ainsi que pour les trajets longue distance (trains Intercités, TGV).

 

S'agissant des cas-contacts, un seul test est dorénavant nécessaire deux jours après qu'une personne vaccinée se soit déclarée cas-contact. "Si l'autotest est positif, un test antigénique ou PCR est nécessaire pour confirmer le résultat", indique l'organisme. Au niveau du télétravail, les autorités ne l'imposent plus mais le recommandent seulement. "Les employeurs fixent, dans le cadre du dialogue social de proximité, les modalités de recours au télétravail, en veillant au maintien des liens au sein du collectif de travail et à la prévention des risques liés à l'isolement des salariés en télétravail", abonde le communiqué.

 

Les pots et autres moments conviviaux de nouveau possibles

 

Les regroupements de collaborateurs restent pour leur part encadrés : les réunions doivent, dans la mesure du possible, être organisées en audio ou en visioconférence. Si elles ont lieu en présentiel, "les participants doivent respecter les gestes-barrières, notamment le port du masque, les mesures d'aération/ventilation des locaux ainsi que les règles de distanciation". Les pots et autres moments de convivialité organisés sur le lieu de travail peuvent également se tenir en physique mais là encore en suivant les mêmes recommandations.

 

Enfin, si les masques FFP2 sont "prioritairement réservés" aux personnels médicaux, l'OPPBTP renvoie à un avis du HCSP expliquant que le port de ce type de masques "peut être indiqué pour les personnes à risque de formes graves du Covid-19 et en échec de vaccination pour raisons médicales, dès lors qu'elles sont en capacité de le supporter pendant plusieurs heures et pour un usage quotidien".

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