Un rapport sur la biodiversité, en préparation sous l'égide de l'Organisation des nations unies, suggère de soumettre les entreprises à des quotas sur ce qu'elles peuvent puiser dans la nature.

Alors que 2010 a été déclarée année de la biodiversité, un rapport sur ce sujet, que l'ONU prévoit de publier prochainement, devrait préconiser des changements importants sur le rapport des entreprises et de l'économie à la sauvegarde des espèces. Ce rapport, "L'économie des systèmes écologiques et de la biodiversité", a été lancé par la commission européenne et est soutenu par le programme des Nations unies pour l'environnement. D'après le quotidien britannique The Guardian, le rapport émettra notamment des recommandations à destination des entreprises. L'économie devra subir des «changements très importants», qui pourraient passer par des «limites strictes» fixées aux sociétés sur ce qu'elles peuvent puiser dans l'environnement. Elles pourront aussi être sanctionnées par des amendes ou des taxes, afin de limiter la surexploitation des «biens et services de la nature». L'auteur principal de l'étude, l'économiste indien Pavan Sukhadev, suggère aussi une réforme des subventions à certaines industries (transport, énergie, agriculture…) dépassant les 1.000 milliards de dollars chaque année.

 

En novembre dernier, Pavan Sukhadev avait déjà souligné que l'investissement de 45 milliards de dollars par an dans le développement de zones protégées pourrait permettre d'assurer des bénéfices annuels de 4.000 à 5.000 milliards de dollars après quelques dizaines d'années. Le rapport sur la biodiversité devrait sortir cet été.

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