Le «One William Street» renaît de ses cendres (diaporama)

 

Pour la rénovation du siège social d'une des plus importantes banques italiennes, l'agence parisienne basée aussi à New-York a relevé le défi de restaurer 9.300 m² de surface de bureaux tout en respectant des « contraintes très fortes ». L'essentiel était de réhabiliter et de décloisonner ses bureaux où aujourd'hui 200 employés et traders y travaillent. Et sur les 12 étages que comportent le bâtiment, 9 d'entre eux ont été «rafraîchis» par l'agence.

 

Bâtiment classé au patrimoine new-yorkais
Cette opération de rénovation de ce bâtiment classé au patrimoine new-yorkais a donc consisté à restructurer l'intérieur de l'ensemble de l'immeuble pour l'adapter à son époque, sans toucher à sa façade. «En effet, nous avons été très rigoureux au nouveau de la mise en œuvre, souligne Jérôme Di Pompeo, architecte associé de Onetoo. Pour rappel, ce bâtiment datant exactement de 1907 est protégé par la Ville de New York comme icône architecturale de Wall Street. Par conséquent, la façade est restée intacte. Les pièces qui avaient un intérêt historique ont simplement été restaurées. »Et le reste a été complètement remodelé.

 

Pour une «meilleure lecture» de l'ensemble et un fonctionnement plus efficace, les bureaux de la direction ont été placés dans l'aile nord-est de l'édifice et les espaces ouverts des équipes de travail dans l'aile sud-ouest. «Deux étages sur les douze que comprend l'édifice sont dévolus aux marchés financiers, précise le porteur du projet. Et ces salles sont dotées de nombreux équipements technologiques pour permettre en temps réel et à la micro seconde près de transférer des données sur les marchés boursiers internationaux. »

 

Des œuvres d'art en décoration.
Quand aux étages de l'administration, ils ont été conservés tels quels afin de sauvegarder les finitions d'époque. «Des espaces d'attente ont été créés et sont décorés d'œuvres d'art de qualité à l'image de celles des artistes italiens Lucio Fontana ou Arnaldo Pomodoro », poursuit l'architecte.

 

Enfin, les niveaux supérieurs ont été dédiés aux évènements, aux réunions de la direction, aux repas d'affaires de l'entreprise, aux conférences internationales par visioconférence avec une traduction simultanée. « Ces derniers étages ont justement fait l'objet de percements judicieux aux sols et aux murs pour créer une dynamique, faire entrer la lumière et accéder directement à la terrasse qui embrasse New York», argumente Jérôme Di Pompeo.

 

Au final, la volonté de la banque italienne de conserver le patrimoine historique et culturel du bâtiment a bel et bien été respecté. L'architecte se réjouit aujourd'hui que les œuvres de l'édifice soient mises en valeur, offrant ainsi un véritable «coup d'éclat» au bâtiment.