La 8ème "mostra" internationale d'architecture s'ouvre jusqu'au 3 novembre dans le cadre de la biennale de Venise. Alors que le monde entier s'apprête à célébrer le premier anniversaire des attentats du 11 septembre, cette édition - intitulé symboliquement "Next" - s'intéresse davantage à la réalité des choses qu'à l'art architectural. Un réexamen des gratte-ciel comme genre d'édifice par plusieurs architectes de renom sera d'ailleurs une des expositions phares.
"Le but est d'offrir un panorama de ce que sera l'architecture dans le courant de la décennie, de qui la fera et avec quels matériaux", explique à l'AFP le commissaire de l'exposition, l'architecte et critique britannique Deyan Sudjic.
"Nous ne sommes peut-être pas en mesure de juger pleinement la qualité et l'impact d'un bâtiment avant qu'il ne soit terminé, mais il est possible de voir les intentions d'un architecte et le processus créateur au travail", souligne-t-il.
En 140 projets, de l'Arsenal de Venise, pour les grands espaces, aux Giardini di Castello, avec les pavillons de près de 50 pays, "Next" présente les ouvrages imaginés par 90 architectes ou cabinets d'architectes.
D'un appartement de 150 m2 à Tokyo à un complexe culturel à Saint-Jacques de Compostelle, les projets sont répartis en 10 sections thématiques : habitat, urbanisme, mais aussi édifices publics et religieux, musées, commerces, lieux de travail, d'éducation, de communication et de culture et bien sûr gratte-ciel.
"L'affirmation selon laquelle, après l'attaque du World Trade Center à New York, on devrait arrêter de construire des édifices à la verticale est aussi indéfendable que d'arrêter de construire des bassins de retenue d'eau", affirme Deyan Sudjic.
"Il faut cependant repenser ce modèle d'architecture trop longtemps considéré comme une forme de l'impérialisme culturel américain au même titre que Coca-Cola ou le cowboy des cigarettes Marlboro", admet-il tout en rejetant l'idée néo-conservatrice de villes construites au ras du sol et faites de maisons basses.
M. Sudjic a demandé à huit architectes "un réexamen des gratte-ciel comme genre d'édifice". Résultat de cet exercice de style : des dessins transposés en maquettes à l'échelle 1/100 ème pour des tours du futur hautes de 100 étages ou plus.
Des modèles "racontent" également les constructions à venir d'architectes établis comme le Français Jean Nouvel avec la tour Agbar de Barcelone, l'Italien Renzo Piano pour le futur siège du quotidien New York Times, ou l'Anglais Norman Foster pour la Swiss Re Tower à Londres, le premier projet de gratte-ciel écologique.
Dans cet immeuble pas comme les autres, l'air frais entrera à tous les étages par des "ouvertures" dans le revêtement. L'air vicié sera quant à lui recyclé pour servir à "chauffer" un édifice qui se dispensera la plupart de l'année de l'air climatisé.
Jean-Jacques Aillagon en visite à Venise
Le ministre français de la Culture, Jean-Jacques Aillagon , ainsi que 7 autres ministres européens de la Culture se sont retrouvé samedi à Venise pour l'inauguration de la 8e Biennale d'architecture. Etaient également du voyage la baronne Tessa Blackstone (Grande-Bretagne), Julian Nida-Rumelin (Allemagne), Rudy Demotte (Belgique), Pedro Roseta (Portugal), Guy Dockendors (Luxembourg) et France Morak (Autriche).
Par ailleurs, le ministre italien des Biens culturels Giuliano Urbani a indiqué qu'il aurait deux entretiens en tête-à-tête avec ses collègues français et britannique.
"Nous ne sommes peut-être pas en mesure de juger pleinement la qualité et l'impact d'un bâtiment avant qu'il ne soit terminé, mais il est possible de voir les intentions d'un architecte et le processus créateur au travail", souligne-t-il.
En 140 projets, de l'Arsenal de Venise, pour les grands espaces, aux Giardini di Castello, avec les pavillons de près de 50 pays, "Next" présente les ouvrages imaginés par 90 architectes ou cabinets d'architectes.
D'un appartement de 150 m2 à Tokyo à un complexe culturel à Saint-Jacques de Compostelle, les projets sont répartis en 10 sections thématiques : habitat, urbanisme, mais aussi édifices publics et religieux, musées, commerces, lieux de travail, d'éducation, de communication et de culture et bien sûr gratte-ciel.
"L'affirmation selon laquelle, après l'attaque du World Trade Center à New York, on devrait arrêter de construire des édifices à la verticale est aussi indéfendable que d'arrêter de construire des bassins de retenue d'eau", affirme Deyan Sudjic.
"Il faut cependant repenser ce modèle d'architecture trop longtemps considéré comme une forme de l'impérialisme culturel américain au même titre que Coca-Cola ou le cowboy des cigarettes Marlboro", admet-il tout en rejetant l'idée néo-conservatrice de villes construites au ras du sol et faites de maisons basses.
M. Sudjic a demandé à huit architectes "un réexamen des gratte-ciel comme genre d'édifice". Résultat de cet exercice de style : des dessins transposés en maquettes à l'échelle 1/100 ème pour des tours du futur hautes de 100 étages ou plus.
Des modèles "racontent" également les constructions à venir d'architectes établis comme le Français Jean Nouvel avec la tour Agbar de Barcelone, l'Italien Renzo Piano pour le futur siège du quotidien New York Times, ou l'Anglais Norman Foster pour la Swiss Re Tower à Londres, le premier projet de gratte-ciel écologique.
Dans cet immeuble pas comme les autres, l'air frais entrera à tous les étages par des "ouvertures" dans le revêtement. L'air vicié sera quant à lui recyclé pour servir à "chauffer" un édifice qui se dispensera la plupart de l'année de l'air climatisé.
Jean-Jacques Aillagon en visite à Venise
Le ministre français de la Culture, Jean-Jacques Aillagon , ainsi que 7 autres ministres européens de la Culture se sont retrouvé samedi à Venise pour l'inauguration de la 8e Biennale d'architecture. Etaient également du voyage la baronne Tessa Blackstone (Grande-Bretagne), Julian Nida-Rumelin (Allemagne), Rudy Demotte (Belgique), Pedro Roseta (Portugal), Guy Dockendors (Luxembourg) et France Morak (Autriche).
Par ailleurs, le ministre italien des Biens culturels Giuliano Urbani a indiqué qu'il aurait deux entretiens en tête-à-tête avec ses collègues français et britannique.