Alors qu'en France, les TPE et PME demeurent en retard dans le secteur du digital, le Conseil national du numérique (CNNum) a proposé au Gouvernement ce mercredi cinq pistes d'actions pour sortir de l'impasse, dont l'idée de développer une plateforme de ressources personnalisées. Précisions.
Au moment où le Plan Transition Numérique dans le Bâtiment (PTNB) s'active depuis un an pour transformer l'activité du digital dans le secteur du bâtiment, le Conseil national du numérique (CNNum) a rendu, mercredi 27 juillet, cinq recommandations au Gouvernement, en présence de Martine Pinville, secrétaire d'Etat chargée de l'Artisanat et d'Axelle Lemaire, secrétaire d'Etat chargée du numérique.
L'objectif est de taille : seules 13,8% des PME françaises (hors microentreprises) ont vendu en ligne en 2015, ce qui place l'Hexagone à la 13àme place dans l'UE, derrière la Lituanie (17,6%) ou la Croatie (18,9%).
Pour Mounir Mahjoubi, le président du Conseil national du numérique (CNNum), qui a rencontré 200 PME ces derniers mois, trois verrous demeurent à débloquer : l'accompagnement des PME, le financement de l'immatériel ou encore le retard de la diffusion du commerce connecté entre professionnels.
Des verrous à débloquer
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"Ce retard sur les ventes électroniques B to B s'explique en partie par trois blocages : le coût pour les PME de l'hétérogénéité des processus dématérialisés dans les relations d'achat, les exclusivités de distribution ou encore la diversification des débouchés en ligne des PME et l'absence de stratégie numérique du donneur d'ordre", a signalé Mounir Mahjoubi devant un parterre de professionnels du numérique. C'est pourquoi le Conseil national du numérique propose au Gouvernement de constituer un réseau d'ambassadeurs du numérique en ouvrant la voie à des experts volontaires, la mise en place de plateforme de ressources personnalisées, le développement d'une aide financière régionale à destination des TPE ou encore le soutien de l'e-internationalisation.
En outre, le CNNum souhaite que les PME puissent partager certaines expertises numériques quand elles n'ont pas les moyens de s'offrir une personne à temps plein. "A ce sujet, nous sommes ouverts", a indiqué Mounir Mahjoubi, qui a évoqué la perspective de la création d'un nouveau métier : Chief Digital Officer.