ÉNERGIE. Emmanuel Macron envisagerait de réorienter l'industrie nucléaire en direction des petits réacteurs modulaires, ou SMR. Une décision qui s'inscrirait dans le cadre du plan d'investissements "France 2030", et qui ferait suite au fonds de soutien au secteur atomique mis en place par France Relance, dont les premiers lauréats ont d'ailleurs été annoncés.
Alors qu'Emmanuel Macron doit dévoiler le contenu du plan d'investissements baptisé "France 2030" ce 12 octobre, la presse croit savoir que le président de la République souhaiterait profiter de l'occasion pour réorienter l'industrie nucléaire tricolore en direction des petits réacteurs modulaires, ou SMR. Selon Les Échos, l'enveloppe du plan - qui pourrait osciller entre "30 à 50 milliards d'euros" d'après le patron des députés marcheurs Christophe Castaner - serait en effet dédiée à l'hydrogène, aux batteries électriques mais également à la filière atomique. Une somme qui s'ajouterait aux 100 milliards d'euros de France Relance, dont "France 2030" est d'ailleurs censé prendre le relais pour les cinq prochaines années.
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Le quotidien économique croit également savoir que l'essentiel des montants prévus ne serait déboursé qu'en 2023 pour éviter de trop plomber le déficit public, et que le ministre de l'Économie Bruno Le Maire aurait en parallèle "fait le forcing pour obtenir une réforme du Secrétariat général pour l'innovation". Cette structure placée sous la tutelle du Premier ministre devrait ainsi être dotée d'un "nouveau comité de pilotage [...] qui associera politiques, chercheurs et société civile", afin de réajuster les politiques publiques d'innovation, dont les Programmes d'investissement d'avenir (PIA) "sont loin de convaincre", indique le journal.
Des atouts économiques, industriels et écologiques
Partant de là, et au vu des débats des derniers jours, le nucléaire - et plus largement la question énergétique - commence à se faire une place dans la campagne de l'élection présidentielle de 2022. Selon nos confrères d'Europe 1, Emmanuel Macron serait favorable à la fabrication de SMR, des réacteurs parfois présentés comme des "mini-centrales nucléaires" et qui présenteraient l'avantage d'être plus économiques mais aussi plus respectueux de l'environnement. Cette nouvelle génération de réacteurs "viendraient en appoint dans les centrales classiques", l'objectif étant de "renforcer la filière et surtout préparer les nouvelles centrales", d'après la radio du groupe Lagardère. L'Élysée se serait penché sur la question depuis déjà plusieurs mois, "tant pour des raisons énergétiques que politiques", tout en étant toujours dans l'attente "d'études approfondies" sur l'EPR (réacteur à eau pressurisée) de Flamanville, dans la Manche, dont la construction menée par EDF tourne au fiasco financier et industriel.
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