Le ministère espagnol de l'Intérieur a annoncé mardi l’interpellation de neuf personnes à Marbella dans le cadre du scandale de corruption dans l'immobilier, qui éclabousse l'équipe municipale de la station balnéaire andalouse depuis fin 2005.

Les interpellations dans le scandale immobilier de Marbella continuent ! Les neuf personnes interpellées – plusieurs proches de l'ancien maire de Marbella, Julian Munoz, dont son ex-femme, Maite Zaldivar – sont accusées de corruption et blanchiment de capitaux, a précisé le ministère de l'Intérieur.

Ces interpellations portent à près de 70 le nombre de personnes arrêtées depuis le début de cette enquête. Six individus se trouvent toujours en détention préventive.
Baptisée « opération Malaya », l’enquête est entrée mardi dans sa troisième phase. Selon les enquêteurs, de nouvelles arrestations pourraient avoir lieu dans les prochains jours.
Dans le cadre de l’enquête, un millier de comptes bancaires et des saisies de biens d'une valeur totale de 2,4 milliards d'euros ont été bloqués par les enquêteurs de l'Unité centrale contre la délinquance économique et fiscale (UDEF) et de l'Unité de lutte contre le crime organisé sur la Costa del Sol (sud).
Rappelons que dans cette affaire de corruption, l'équipe dirigeante de Marbella dont son maire, Marisol Yagüe, remise depuis en liberté sous caution, s’était retrouvée derrière les barreaux.
En avril dernier, le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero avait décidé de dissoudre le conseil municipal de Marbella, une mesure inédite depuis que l'Espagne a un régime démocratique.

Des solutions pour limiter les scandales urbanistiques

Un plan visant notamment à « lutter contre les requalifications sauvages de terrains » en zones constructibles et à protéger l'environnement a été proposé en octobre par le Parti socialiste espagnol (PSOE). Ce dernier s'est également engagé à relever de leurs fonctions ou d'exclure du parti les élus socialistes compromis dans des affaires de corruption urbanistique, et a invité la droite à l'imiter.
Alors que l’Espagne est à six mois des élections municipales et régionales, des affaires immobilières éclaboussent depuis quelques semaines des élus locaux de tous les partis.
Des élus municipaux ou régionaux, ayant la haute main sur les plans d'urbanisme, se sont construits grâce aux années de boom immobilier une certaine fortune.

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