Nouvelle pièce du vaste chantier en cours de réhabilitation de la façade maritime nord de Marseille, les archives et la bibliothèque départementales des Bouches-du-Rhône ont été inaugurées jeudi, assumant une certaine audace architecturale. Un bâtiment signé par le cabinet d'architectes marseillais Vezzoni-Laporte.
En plein coeur du quartier d'Arenc, zone portuaire historique, ce bâtiment de 28.000 m2 espère aussi dépoussiérer l'image parfois vieillotte collant aux centres d'archives.
Sur le site d'anciens d'entrepôts, l'édifice en impose d'abord par sa taille. C'était une nécessité aux yeux du cabinet d'architectes marseillais Vezzoni-Laporte, car l'environnement immédiat faisait planer le risque d'anonymat.
A quelques dizaines de mètres du bâtiment, se trouve en effet l'une des grandes passerelles autoroutières de la ville offrant un panorama remarquable sur le port. Et derrière cet autopont s'étendent les bassins de La Joliette, d'où partent pour le grand sud les ferries dont on distingue la haute taille depuis l'entrée des archives.
C'est donc pour «être à l'échelle des ports», comme l'explique Corinne Vezzoni, que le bâtiment culmine à 75 m, et que les archives et la bibliothèque qui fournit toutes les bibliothèques du département ont été regroupées sur un même site. C'est aussi pour le signaler à l'arrivant découvrant Marseille par le nord que ce lieu sera éclairé la nuit selon un savant jeu de lumière confié à l'artiste japonais Keiichi Tamara.
Il mettra en valeur, notamment, un énorme bloc de béton ocre-rouge en forme de galet, qui abrite sur sept niveaux côté ouest ?là où le soleil tape le plus fort' l'immense fonds d'archives. Les livres peuvent y être stockés sur 75 kilomètres de rayonnages.
Totalement opaque, cette structure protège les ouvrages de la lumière, facteur de dégradation.
La couleur vaut rappel des containers du port où domine le rouge parfois teinté de rouille, mais aussi des fameux toits de tuile de la ville.
Les concepteurs du projet ont aussi encadré cette coque d'une façade de vitrages en verre mat et brillant, dans le même souci de filtrer la lumière. Autre clin d'oeil portuaire, cette structure est censée rappeler «l'idée d'une grande voile».
Il y a aussi un «jardin de lecture» attenant au site. Des essences méditerranéennes y ont été plantées le long d'une promenade bordée de bancs et de fauteuils en teck. Il s'agit en réalité d'un véritable square ouvert aux habitants de ce quartier manquant singulièrement d'espaces verts.
C'est également dans cet objectif d'ouverture qu'une «salle d'actualités» proposant revues et laboratoires de langue a été aménagée, tout comme une salle de conférence et un hall d'exposition. «Les archives, ce n'est pas seulement un endroit où l'on empile du papier. Cette notion de dépôt a quelque chose de carcéral», observe François Gasnault, le directeur.
Au total, 75 millions d'euros ont été investis dont 56 par le département, région, Etat et UE apportant le solde.
Sur le site d'anciens d'entrepôts, l'édifice en impose d'abord par sa taille. C'était une nécessité aux yeux du cabinet d'architectes marseillais Vezzoni-Laporte, car l'environnement immédiat faisait planer le risque d'anonymat.
A quelques dizaines de mètres du bâtiment, se trouve en effet l'une des grandes passerelles autoroutières de la ville offrant un panorama remarquable sur le port. Et derrière cet autopont s'étendent les bassins de La Joliette, d'où partent pour le grand sud les ferries dont on distingue la haute taille depuis l'entrée des archives.
C'est donc pour «être à l'échelle des ports», comme l'explique Corinne Vezzoni, que le bâtiment culmine à 75 m, et que les archives et la bibliothèque qui fournit toutes les bibliothèques du département ont été regroupées sur un même site. C'est aussi pour le signaler à l'arrivant découvrant Marseille par le nord que ce lieu sera éclairé la nuit selon un savant jeu de lumière confié à l'artiste japonais Keiichi Tamara.
Il mettra en valeur, notamment, un énorme bloc de béton ocre-rouge en forme de galet, qui abrite sur sept niveaux côté ouest ?là où le soleil tape le plus fort' l'immense fonds d'archives. Les livres peuvent y être stockés sur 75 kilomètres de rayonnages.
Totalement opaque, cette structure protège les ouvrages de la lumière, facteur de dégradation.
La couleur vaut rappel des containers du port où domine le rouge parfois teinté de rouille, mais aussi des fameux toits de tuile de la ville.
Les concepteurs du projet ont aussi encadré cette coque d'une façade de vitrages en verre mat et brillant, dans le même souci de filtrer la lumière. Autre clin d'oeil portuaire, cette structure est censée rappeler «l'idée d'une grande voile».
Il y a aussi un «jardin de lecture» attenant au site. Des essences méditerranéennes y ont été plantées le long d'une promenade bordée de bancs et de fauteuils en teck. Il s'agit en réalité d'un véritable square ouvert aux habitants de ce quartier manquant singulièrement d'espaces verts.
C'est également dans cet objectif d'ouverture qu'une «salle d'actualités» proposant revues et laboratoires de langue a été aménagée, tout comme une salle de conférence et un hall d'exposition. «Les archives, ce n'est pas seulement un endroit où l'on empile du papier. Cette notion de dépôt a quelque chose de carcéral», observe François Gasnault, le directeur.
Au total, 75 millions d'euros ont été investis dont 56 par le département, région, Etat et UE apportant le solde.