Le jeune tandem composé de Chartier et Corbasson a su séduire l'Ordre des Architectes d'Ile de France. Les lauréats des nouveaux Albums installeront le siège de l'institution ainsi que la toute nouvelle maison de l'Architecture dans le couvent des Récolets, à Paris.
"L'intervention se situe à mi-chemin entre le dispositif artistique et l'intervention plus traditionnelle des aménagements d'églises" : Thomas Corbasson, de l'agence Chartier Corbasson ne boude pas son plaisir d'accéder à cette commande "très symbolique".
En effet, mis en concurrence avec leurs confrères des albums de la jeune architecture, ils viennent tout juste d'être désignés vainqueur avec un projet "intelligent et fin" comme le précise Dominique Boré, déléguée générale de l'Ordre des Architectes d'Ile de France. "Les autres projets étaient, ou trop simple, ou trop extrême. Ils ont été les seuls à prendre la mesure de la commande dans une enveloppe budgétaire raisonnable. L'enjeu était de pouvoir faire fonctionner une maison de l'architecture ouverte aux grand public tout en conservant l'aspect plus fermée de l'administration de l'Ordre régional", ajoute Dominique Boré.
Transmettre la commande aux jeunes architectes
Avec 1.120 m² utile à réhabiliter, le projet réside dans l'implantation d'une maison de l'architecture et de l'administration de l'Ordre dans la chapelle et une partie des bâtiments du couvent des récollets. Pour mémoire, cela s'inscrit dans un projet plus vaste de réhabilitation du couvent par Reichen et Robert en vue d'y implanter une sorte de "villa Médicis parisienne" (résidences pour artistes étrangers). La création d'une maison de l'architecture était l'un des dossiers prioritaires de la nouvelle équipe élue au conseil régional de l'Ordre en mai 2002. L'idée d'implanter la maison dans ce bâtiment a germé en octobre 2002. Prochaine phase, la signature du bail avec l'Etat. Tout doit d'ailleurs se dérouler très vite puisque l'ouverture du centre international d'accueil est prévue pour le début de l'année prochaine. "On sait combien la première commande est difficile, c'est pourquoi l'Ordre à choisit de transmettre en choisissant un concours restreint aux jeunes architectes des albums", précise la déléguée générale.
Rajouter une couche au lieu
"Nous avons un peu peur d'être victime d'un phénomène de mode et de n'avoir plus rien dans 6 mois. Espérons que c'est une vraie dynamique qui se met là en place". Réaliste, Thomas Corbasson modère son ardeur quant à la toute nouvelle accession à la commande. Car, cette jeune équipe, spécialiste d'un paysagisme artificiel n'est pas, comme ses jeunes confrères primés, une agence qui tournait avant.
Il y a vraiment pour eux un enjeu à négocier cette vague médiatique la plus finement possible. Mais ils semblent être sur la bonne voie avec ce projet qui n'emprunte pas à leurs artifices traditionnels de l'image synthétique.
En effet, ici, le projet se résume à des interventions ponctuelles comme des volets-cimaises dépliable ou une dalle inclinable servant de gradin en position ouverte. La coupe proposée ressemble plus à un envoi "prix de Rome" qu'à une projection onirique. Mais, le sujet d'aménagement à l'intérieur d'une chapelle appelait, sans doute, à ce type de rendu. Thomas Corbasson termine en précisant leur posture : "Nous ne voulions pas de suspente, pas de cimaise sur rails qui sont des interventions que nous considérons dommageables. Nous préfèrerions nous inscrire dans l'histoire du lieu, fait de multiple trace en ajoutant nos propres patchs."
En effet, mis en concurrence avec leurs confrères des albums de la jeune architecture, ils viennent tout juste d'être désignés vainqueur avec un projet "intelligent et fin" comme le précise Dominique Boré, déléguée générale de l'Ordre des Architectes d'Ile de France. "Les autres projets étaient, ou trop simple, ou trop extrême. Ils ont été les seuls à prendre la mesure de la commande dans une enveloppe budgétaire raisonnable. L'enjeu était de pouvoir faire fonctionner une maison de l'architecture ouverte aux grand public tout en conservant l'aspect plus fermée de l'administration de l'Ordre régional", ajoute Dominique Boré.
Transmettre la commande aux jeunes architectes
Avec 1.120 m² utile à réhabiliter, le projet réside dans l'implantation d'une maison de l'architecture et de l'administration de l'Ordre dans la chapelle et une partie des bâtiments du couvent des récollets. Pour mémoire, cela s'inscrit dans un projet plus vaste de réhabilitation du couvent par Reichen et Robert en vue d'y implanter une sorte de "villa Médicis parisienne" (résidences pour artistes étrangers). La création d'une maison de l'architecture était l'un des dossiers prioritaires de la nouvelle équipe élue au conseil régional de l'Ordre en mai 2002. L'idée d'implanter la maison dans ce bâtiment a germé en octobre 2002. Prochaine phase, la signature du bail avec l'Etat. Tout doit d'ailleurs se dérouler très vite puisque l'ouverture du centre international d'accueil est prévue pour le début de l'année prochaine. "On sait combien la première commande est difficile, c'est pourquoi l'Ordre à choisit de transmettre en choisissant un concours restreint aux jeunes architectes des albums", précise la déléguée générale.
Rajouter une couche au lieu
"Nous avons un peu peur d'être victime d'un phénomène de mode et de n'avoir plus rien dans 6 mois. Espérons que c'est une vraie dynamique qui se met là en place". Réaliste, Thomas Corbasson modère son ardeur quant à la toute nouvelle accession à la commande. Car, cette jeune équipe, spécialiste d'un paysagisme artificiel n'est pas, comme ses jeunes confrères primés, une agence qui tournait avant.
Il y a vraiment pour eux un enjeu à négocier cette vague médiatique la plus finement possible. Mais ils semblent être sur la bonne voie avec ce projet qui n'emprunte pas à leurs artifices traditionnels de l'image synthétique.
En effet, ici, le projet se résume à des interventions ponctuelles comme des volets-cimaises dépliable ou une dalle inclinable servant de gradin en position ouverte. La coupe proposée ressemble plus à un envoi "prix de Rome" qu'à une projection onirique. Mais, le sujet d'aménagement à l'intérieur d'une chapelle appelait, sans doute, à ce type de rendu. Thomas Corbasson termine en précisant leur posture : "Nous ne voulions pas de suspente, pas de cimaise sur rails qui sont des interventions que nous considérons dommageables. Nous préfèrerions nous inscrire dans l'histoire du lieu, fait de multiple trace en ajoutant nos propres patchs."
