Deux ans après le passage du cyclone de force 4 qui a dévasté l’agglomération de la plus grande ville de Louisiane, la reconstruction est lente et de nombreux habitants ont abandonné l'idée de revenir.

Sur les 450.000 habitants que comptait la Nouvelle-Orléans, seuls 260.000 sont revenus. Deux ans après le ravage du cyclone Katrina sur la côte du Golfe du Mexique, le berceau du jazz a des allures de ville fantôme où 80.000 personnes vivent toujours dans des mobil homes fournis par le gouvernement.

Lors du passage du cyclone, une partie des digues de béton construites pour protéger cette ville située en dessous du niveau de la mer avaient cédé, inondant une grande partie de la ville et entrainant la mort de 1.500 personnes. Le président américain George W. Bush devait participer, ce mercredi, aux cérémonies commémoratives du 29 août 2005, et annoncer une aide supplémentaire de 7,6 milliards de dollars pour la reconstruction et la consolidation des digues.

Des fonds débloqués mais inutilisés
Mais sur les 114 milliards de dollars débloqués pour les efforts de secours et de reconstruction dans les cinq Etats touchés par le cyclone (Louisiane, Mississippi, Alabama, Floride et Texas), seuls 70 milliards ont été utilisés, deux ans après le drame. Si le célèbre «quartier français» a été relativement peu touché par rapport au reste de la ville, du fait de sa position plus en hauteur, l’électricité n’est revenue que partiellement dans la Nouvelle-Orléans, et certains quartiers pauvres sont toujours inhabitables.

Avec une augmentation de 30% des délits et agressions en deux ans, la Nouvelle-Orléans fait désormais partie des villes les plus dangereuses des Etats-Unis. Seulement 20% du réseau d’autobus fonctionne, et un tiers des écoles et hôpitaux n’ont pas rouvert à ce jour.

La ville prévoit de dresser un mémorial où reposeront une centaines de victimes anonymes de Katrina.

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