Une nouvelle église urbaine et contemporaine aux Lilas (diaporama)

 

Si l'ancienne église a été maintenue pendant les travaux, elle devrait disparaître dans les mois à venir pour laisser place à un campanile et un centre paroissial destiné à héberger trois prêtres, les salles polyvalentes et de catéchisme du site et un jardin. C'est donc un nouvel environnement qui devrait émerger dans ce quartier très hétérogène caractérisé par des anciens faubourgs.
Recouverte de pierres, l'église en elle-même forme un élément unique et rare non seulement par son extérieur mais aussi son intérieur. C'était d'ailleurs l'un des objectifs des maîtres d'œuvre du programme : «Architecturalement, ce projet affirme un parti pris très inhabituel, et même contraire à la tradition de distribution intérieure des édifices religieux, l'entrée se fait de façon latérale après avoir longé les trois-quarts de la nef principale», souligne un communiqué d'Enia Architectes. Résultat : la création d'un espace transitoire entre l'intensité de la rue et le calme de l'espace liturgique.

 

Des touches lumineuses
D'une capacité totale de 500 places, l'église s'étend sur deux niveaux et dispose d'une nef au volume généreux. L'étage comprend une tribune offrant la possibilité d'accueillir des événements particuliers mais également l'orgue. En outre, pour assurer une atmosphère sereine à ce genre de monument, les architectes ont travaillé tout particulièrement sur la lumière. Ainsi, oscillant entre apport naturel et artificiel, elle se déploie par petites touches : «Le chœur est irradié par une lumière haute et indirecte, accentuant l'effet d'élévation. Au sud, le décalé du mur génère une fente de lumière zénithale qui met en scène les vitraux. Enfin, toujours sur ce même mur, la lumière travaillée telle une matière, se révèle parfois dans l'assemblée au travers de multiples ouvertures, sous forme de raies lumineuses», racontent les architectes.
Inauguré récemment, le lieu de culte a accueilli sa première messe le 31 janvier dernier.