La construction à Paris d'une nouvelle église orthodoxe russe, autorisée par la préfecture de la région Ile-de-France, doit débuter en juin, a annoncé, ce dimanche 5 janvier, le Kremlin. Les lignes détaillées du projet seront, elles, présentées à la mi-janvier 2014 par l'architecte Jean-Michel Wilmotte.
Mercredi 25 décembre, l'ambassade de Russie à Paris s'est réjouie que le projet de nouvelle église orthodoxe russe dans la capitale ait reçu l'aval des autorités françaises. "Nous avons obtenu la confirmation de l'autorisation de construction de l'église", a signalé l'ambassade de Russie.
De son côté, la préfecture de la région Ile-de-France, compétente puisque le projet d'église doit être construit sur un terrain appartenant à l'Etat, à l'angle de l'avenue Rapp et du quai Branly (VIIe), a signalé que "le permis a été délivré le 24 décembre" sans plus de précisions.
Vers la démolition des bâtiments de Météo France
"La présentation du projet aux Parisiens et aux représentants de la presse est prévue à la mi-janvier. Les travaux de construction doivent débuter en juin 2014, après la démolition des bâtiments de Météo France", a déclaré le chef de l'Intendance du Kremlin, Vladimir Kojine, à l'agence russe Interfax.
Et d'ajouter : "Le projet architectural du centre, élaboré par l'architecte français Jean-Michel Wilmotte, est conforme à la règlementation en vigueur, aux exigences de la législation française et aux normes de l'urbanisme."
Prévu sur un terrain de 4.000 m² jouxtant le palais de l'Alma, ce centre sera composé, outre l'église, d'une école russo-française pouvant accueillir 150 élèves, d'une salle d'exposition et de bureaux pour l'administration, selon la même source.
Un premier projet abandonné
Pour rappel : la Russie avait retiré en novembre 2012 la demande de permis de construire qu'elle avait déposée pour la construction de l'église, le maire de Paris contestant "l'esthétique du projet architectural initial", conçu par un autre architecte, Manuel Nunez Yanowsky, désormais abandonné. Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, avait alors réitéré l'attachement de la France à ce projet "difficile" dans un secteur de Paris, près de la Tour Eiffel, "très protégé par les règles d'architecture et du patrimoine".