La Confédération nationale du logement dénonce une " attaque frontale " contre l'épargne populaire, qui finance en partie le logement social.
Après les Offices d'HLM, c'est au tour de la Confédération nationale du logement (CNL) de monter au créneau pour défendre l'épargne populaire et dénoncer une " attaque frontale contre le financement du logement social ".
Tout a commencé lundi 20 janvier par une interview du Président de la Commission des finances du Sénat, Jean Arthuis. Dans les colonnes de La Tribune, il se demandait si " l'administration publique de l'épargne est opportune ". Par ses mots, l'ancien ministre des Finances d'Alain Juppé ne cache pas qu'il souhaite, une fois de plus (il est à l'origine de la baisse d'un point de son taux de rémunération) s'en prendre au Livret A.
Le Livret A, chouchou des petits épargnants français, représente des ressources financières considérables : 200 milliards d'euros, à comparer aux 260 que représente le budget de l'Etat. Ces ressources servent aux missions de service public de financement du logement social et des collectivités territoriales.
Pour Jean Arthuis, " le prix de revient de cette collecte, comprenant la rémunération du Livret A et celle des réseaux collecteurs, qui se répercute bien sûr dans les taux des prêts, est largement supérieur aux taux de marché ". Progressivement, l'Etat souhaite sortir cette épargne du giron public pour la placer sous la responsabilité du privé, de la même façon qu'il développe les activités concurrentielles de la Caisse d'Epargne au détriment de ces missions de services publics, comme le logement social.
C'est contre ces propos, et l'orientation générale qu'ils annoncent, que la CNL s'est élevée. " Prenant excuse du coût élevé de la collecte de cette épargne, la droite entend donc la sortir de la sphère publique pour la réorienter vers la sphère privée ", dénonce-t-elle. Elle refuse la " banalisation " du Livret A.
A la pique de Jean Arthuis, expliquant que l'on " maintient artificiellement une rémunération des Livrets A et [qu'] ensuite on ne sait que faire de l'épargne accumulée ", la Confédération répond que " la politique nationale du logement social n'est pas possible sans le recours du Livret A et sa remise en cause pour de simples questions de rentabilité est condamné par la CNL ".
Hier, les Offices d'HLM affirmait le même point de vue. Jean-Pierre Caroff, son président, expliquait que " la politique nationale du logement social n'est pas possible sans le recours au Livret A. Sa mise en cause serait grave et irait à contre-courant de la réponse aux besoins sociaux et économiques du logement en France ".
A l'automne dernier, Jean-Louis Borloo, ministre délégué à la Ville, estimait nécessaire, sur une période de cinq ans, de construire 80.000 logements sociaux neufs par ans, contre 50.000 jusqu'à présent. De leur côté, les banques privées convoitent la manne de l'épargne.
Tout a commencé lundi 20 janvier par une interview du Président de la Commission des finances du Sénat, Jean Arthuis. Dans les colonnes de La Tribune, il se demandait si " l'administration publique de l'épargne est opportune ". Par ses mots, l'ancien ministre des Finances d'Alain Juppé ne cache pas qu'il souhaite, une fois de plus (il est à l'origine de la baisse d'un point de son taux de rémunération) s'en prendre au Livret A.
Le Livret A, chouchou des petits épargnants français, représente des ressources financières considérables : 200 milliards d'euros, à comparer aux 260 que représente le budget de l'Etat. Ces ressources servent aux missions de service public de financement du logement social et des collectivités territoriales.
Pour Jean Arthuis, " le prix de revient de cette collecte, comprenant la rémunération du Livret A et celle des réseaux collecteurs, qui se répercute bien sûr dans les taux des prêts, est largement supérieur aux taux de marché ". Progressivement, l'Etat souhaite sortir cette épargne du giron public pour la placer sous la responsabilité du privé, de la même façon qu'il développe les activités concurrentielles de la Caisse d'Epargne au détriment de ces missions de services publics, comme le logement social.
C'est contre ces propos, et l'orientation générale qu'ils annoncent, que la CNL s'est élevée. " Prenant excuse du coût élevé de la collecte de cette épargne, la droite entend donc la sortir de la sphère publique pour la réorienter vers la sphère privée ", dénonce-t-elle. Elle refuse la " banalisation " du Livret A.
A la pique de Jean Arthuis, expliquant que l'on " maintient artificiellement une rémunération des Livrets A et [qu'] ensuite on ne sait que faire de l'épargne accumulée ", la Confédération répond que " la politique nationale du logement social n'est pas possible sans le recours du Livret A et sa remise en cause pour de simples questions de rentabilité est condamné par la CNL ".
Hier, les Offices d'HLM affirmait le même point de vue. Jean-Pierre Caroff, son président, expliquait que " la politique nationale du logement social n'est pas possible sans le recours au Livret A. Sa mise en cause serait grave et irait à contre-courant de la réponse aux besoins sociaux et économiques du logement en France ".
A l'automne dernier, Jean-Louis Borloo, ministre délégué à la Ville, estimait nécessaire, sur une période de cinq ans, de construire 80.000 logements sociaux neufs par ans, contre 50.000 jusqu'à présent. De leur côté, les banques privées convoitent la manne de l'épargne.