Nouvel envol pour une piste d'Orly (diaporama)

 

Ce chantier qui a débuté en mai et s'achèvera à la mi-juillet 2009, et dont s'est chargé un groupement d'entreprises composé de Appia, Screg, Segelec, Spie…, consiste en la réfection de la voie d'accès W37, à la construction d'une nouvelle bretelle intermédiaire W36, «en remplacement de celle déjà existante mais qui n'était pas perpendiculaire à la piste», à des travaux sur la piste 3 et au remplacement de l' instrument landing system (ILS).

 

Des voies d'accès dorénavant perpendiculaires
En effet, les voies d'accès intermédiaires desservant les pistes et permettant des décollages courts doivent dorénavant être perpendiculaires pour éviter certains incidents ou accidents.

 

Après les travaux de déconstruction réalisés à l'aide de brises roches hydrauliques (BRH), 3 passes de béton seront appliquées. Une première couche de béton drainant pour assainir, puis une autre pour l'épaisseur de la chaussée et en fin une dernière couche de béton réalisée en dalles, dite «aéronautique classique» de 41 cm d'épaisseur.
«Dans cette dernière couche, les granulats sont intrinsèquement plus durs», ajoute Stéphane Colbert.

 

A noter que tous les bétons sont fabriqués sur place. «Nous avons installés une centrale à béton sur site», poursuit Stéphane Colbert ajoutant que pour les démolitions, «comme le béton n'est pas armé, il peut être facilement réutilisable sur ce chantier».
Enfin, une fois la dernière couche de béton appliquée, des joints de construction doivent être réalisés. Ils seront faits tous les 5,30 m à l'aide d'une trancheuse classique.

Remplacement de l'ILS
Parallèlement à ces travaux, la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) remplace également les équipements pour les atterrissages à faible visibilité, appelés instrument landing system (ILS). «L'ILS est un moyen radioélectrique qui permet aux avions d'assurer leur atterrissage dans les meilleures conditions, notamment lors des approches par mauvaises visibilités», explique Stéphane Colbert.
L'opération de remplacement de l'ILS, «âgé de vingt ans et en fin de potentiel», est intégrée dans la période des travaux de la piste 3 afin de minimiser le temps d'indisponibilité de la piste ainsi que les nuisances sonores occasionnées par l'exploitation inhabituelle de la plate-forme.
Cette opération est placée sous la maîtrise d'ouvrage de la direction des services de la navigation aérienne.
La première phase consistera dans le remplacement des antennes, des mats et des bâtiments accueillant le nouvel «ILS», «elle sera sans conséquence dans l'exploitation des pistes», indique Stéphane Colbert.
Une série de mesures de performances de l'ILS et un contrôle en vol seront ensuite réalisés jusqu'à mi-juillet pour valider sa mise en service.

 

Pendant cette période, le trafic au décollage de la piste 3 pourra, de façon occasionnelle et durant quelques heures, être reporté sur la piste 4.