Les travaux d'extension du site de Roland-Garros (16ème) ont été réévalués à 340 millions d'euros, au lieu des 273 millions prévus au départ, et ne s'achèveront qu'en 2018, confirme le président de la Fédération française de tennis (FFT), Jean Gachassin. De plus, le projet d'extension du site pourrait être remis en question à la suite du recours au tribunal administratif de trois associations locales de défense de l'environnement.
340 millions d'euros, c'est ce que coûteront les travaux d'extension de Roland-Garros dont la fin est prévue en 2018. Beaucoup d'argent donc puisque le budget initial était de 273 millions et beaucoup de temps d'attente avant de découvrir le nouveau complexe tennistique en 2018, a expliqué Jean Gachassin, président de la Fédération française de Tennis, dans le numéro de janvier-février de Tennis Magazine.
Et de préciser: "On sait qu'il y aura 35 millions de coûts supplémentaires. Après il y a les honoraires, la TVA et aussi les aléas que nous budgétons par prudence. Cela fait environ 35 millions de plus, soit les 70 millions au total."
Pour financer la transformation de Roland-Garros, la fédération française de Tennis comptait à 88% sur ses fonds propres (85 millions d'euros) et sur un emprunt (148 millions d'euros, garantis pour la moitié par la Mairie de Paris). Le solde des 40 millions d'euros restant doit "être financé grâce à l'obtention de subventions publiques dont une de 20 millions d'euros de la Mairie de Paris".
"Dans notre business plan, il faudra dégager d'ici à 2018, 20 à 25 millions de plus pour pallier la défection de l'Etat. Il faut les trouver!", estime le président de la FFT. Il compte y parvenir grâce à l'augmentation du prix de la licence et du prix des places pour Roland-Garros, et en faisant appel aux donateurs.
Pour voir son stade rénové, étendu de 4 hectares et un Central équipé d'un toit amovible, la fédération de tennis a dû décaler d'une année supplémentaire la fin des travaux. "C'est parce que Gilles Jourdan, le responsable du projet chez nous, nous a affirmé qu'on jouerait avec le feu si l'on ne programmait pas sur un an de plus les travaux", conclut Jean Gachassin, grand favori à sa réélection en février 2013.
Par ailleurs, le projet d'extension du stade de Roland Garros à Paris, sur une partie du jardin des serres d'Auteuil, pourrait être ralenti. A la suite du recours de trois associations locales de défense de l'environnement, le tribunal administratif de Paris a examiné ce vendredi 14 décembre, la validité juridique de la convention d'occupation qui lie la FFT à la mairie de Paris pour l'extension du site.