La préfecture de la Gironde a annoncé qu'une réunion se tiendra ce vendredi 29 mai pour examiner les conditions de sécurité dans le Nouveau Stade de Bordeaux, à la suite du premier match disputé samedi dernier, émaillé de quelques incidents et de témoignages de supporteurs faisant part de "tremblements" dans les tribunes et de "fissures à certains endroits" de la structure. Réactions de SBA, filiale de Vinci et Fayat, société exploitante de l'enceinte.
Une réunion se tiendra en préfecture de Gironde, ce vendredi 29 mai, au sujet de la sécurité dans le Nouveau Stade de Bordeaux. Lors de cette rencontre, à laquelle participeront des représentants de l'Etat (police, pompiers), de la mairie, du club des Girondins et de Stade Bordeaux Atlantique (SBA), filiale de Vinci et Fayat et société exploitante de l'enceinte gestionnaire du stade, une barrière du virage sud censée empêcher les supporteurs d'accéder au terrain sera pointée du doigt. Celle-ci a, en effet, cédé samedi dernier à la suite d'un mouvement de foule lors du premier but inscrit par Bordeaux contre Montpellier.
Et l'incident s'est reproduit en deuxième période, cette fois dans le virage nord au niveau de la zone destinée aux supporteurs de Montpellier.
Autre grief imputé par les supporters du club des Girondins, les Ultramarines, au constructeur : "La fragilité des sièges dont plusieurs dizaines ont été pliés, fendus ou cassés lors de ce match inaugural et auraient pu servir de projectiles." Ces faits ont poussé les Ultramarines à réclamer, dans un communiqué, mardi "une prise de conscience générale sur les différents incidents qui se sont produits samedi". Les supporteurs ont déploré que leurs recommandations en matière de sécurité n'aient pas été entendues lors de la réalisation du stade.
Pour Stade Bordeaux Atlantique (SBA), cité ce mercredi 27 mai dans le quotidien Sud Ouest, le portillon qui a cédé a été installé à "la demande de la commission de sécurité" afin de "permettre une évacuation par la pelouse du public. Les portillons ne sont pas faits pour supporter le poids et la poussée d'individus", a souligné SBA.
Concernant les sièges arrachés, le gestionnaire assure que le matériel choisi est un modèle "standard", "parmi les plus solides du marché", ne présentant "aucune fragilité" et rappelle que "le but du siège, c'est de s'asseoir".
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"Tremblements dans les tribunes et fissures à certains endroits"
Par ailleurs, des témoignages de supporteurs ont fait part de "tremblements" dans les tribunes et de "fissures à certains endroits" de la structure en béton. Toutefois, la filiale de Vinci et Fayat a demandé à un bureau de contrôle indépendant de rédiger un rapport d'ici à vendredi sur les parties du stade mises en cause. Avant de préciser dans le journal l'Equipe : "Au sujet des fissures, ce sont des joints en silicone qui assemblent en mécano les plaques de béton qui se sont craquelées. Il n'y a aucun problème de sécurité."Pour rappel : la construction et l'exploitation de l'enceinte sportive font l'objet d'un PPP entre la Stade Bordeaux Atlantique (SBA), filiale de Vinci et Fayat, et la ville de Bordeaux pour trente ans et d'un montant équivalent à 183 millions d'euros dont 75 millions d'euros de subventions publiques, Etat, ville de Bordeaux, Bordeaux Métropole et Région Aquitaine. Le reste a été financé par le club des Girondins de Bordeaux à hauteur de 100 millions d'euros. A noter que la ville de Bordeaux versera une redevance annuelle de 10 millions d'euros à Stade Bordeaux-Atlantique (SBA) durant trente ans.