Alors que l’Opac, (Office public d'aménagement et de construction) doit inaugurer son nouveau siège parisien en avril, le journal La Parisien révèle que les nouveaux locaux, dont le coût est élevé (131 millions d'euros), suscitent la polémique. Le directeur général de l’Opac et la mairie de Paris s’en défendent.

Le futur siège de l’Opac premier bailleur social de Paris, est-il trop fastueux ? C’est ce qu’indique le journal Le Parisien dans son édition de lundi en affirmant que les nouveaux locaux de l’Opac, actuellement en travaux dans le Ve arrondissement, «créent la polémique».

Le nouveau siège, situé dans les anciens locaux du Monde, doit regrouper dès le mois d’avril 650 collaborateurs de l’Opac actuellement dispersés sur trois sites. Luc Prayssac, délégué CFTC à l’Opac, confie au Parisien qu’une fois terminés «ces travaux fastueux, on se croira plus dans une banque que chez un bailleur de logements sociaux. (…) Le prestige prend tant de place que la surface utile est passée de 13.000 à 5.000 m², ce qui porte à… 26.000 euros par mètre carré utile le prix de cette opération. La folie des grandeurs !»

L’Opac répond que le volume du site correspond à l’augmentation de son activité : «On a la démarche normale d'une entreprise qui voit son activité grossir», estime Jean-François Gueullette, directeur général de l’Opac. L’opération s’élève à 131 euros (foncier compris) mais il insiste sur la vente de l’ancien siège et les économies de loyer sur les deux autres sites. «Au final, cela nous coute 29 millions d’euros, soit 8% de notre budget d’investissement». La mairie de Paris insiste en outre, dans un communiqué publié lundi, qu’il sera possible «de créer sur 25% des surfaces rendues disponibles par la vente de l’ancien siège 32 logements sociaux supplémentaires».

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