POLITIQUE. L'attribution des nouveaux portefeuilles ministériels en lien avec le secteur de la construction laisse perplexe la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment. Elle donne rendez-vous aux ministres fraîchement nommés sur le salon Batimat.


Comme tant d'autres secteurs d'activité, le bâtiment attendait avec impatience la composition du gouvernement de Michel Barnier. Mais l'attribution des nouveaux portefeuilles ministériels en lien avec le secteur de la construction laisse perplexe les entreprises artisanales de la filière.

 

 

Plombées par un recul de 6,5% de la construction neuve, de 1,5% de l'entretien-amélioration et de 0,5% de la rénovation énergétique au premier semestre 2024, celles-ci attendaient un éclaircissement sur les perspectives des prochains mois. La réponse n'est, semble-t-il, pas encore au rendez-vous.

 

Organiser un Grenelle du logement

 

"L'intitulé même du portefeuille de la ministre du Logement et de la Rénovation urbaine (Valérie Létard, NDLR) nous interroge beaucoup car il nous semblait que la priorité était de rénover le parc existant et non de détruire pour reconstruire ; j'imagine que c'est une erreur de frappe", commente Jean-Christophe Repon, à la tête de la Capeb.

 

Si l'organisation se satisfait de voir une spécialiste des sujets logement arriver à ce poste, elle questionne donc le périmètre exact de son maroquin et souligne que la crise du logement est plus grave et profonde que ce que certains pourraient laisser penser.

 

"Il faut à tout prix un Grenelle du logement allant du neuf jusqu'à la rénovation et embrassant tout le spectre de nos activités", plaide Jean-Christophe Repon. L'idée n'est pas de convoquer une énième "grand-messe" mais bien de s'accorder sur "des solutions pratiques".

 

Priorité à la transition énergétique

 

L'inquiétude de la profession se focalise également sur le futur budget de Ma prime rénov', alors que les arbitrages pris par le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal semblaient tendre vers une réduction de l'enveloppe. Pour le patron de la confédération, "la réforme de la réforme qui a eu lieu en mai doit être pérennisée. L'activité a depuis redémarré, il nous faut maintenant de la visibilité tant pour les ménages que pour les professionnels."

 

Ces derniers attendent donc un budget "à la hauteur" de celui de l'an dernier pour maintenir la "dynamique" actuelle, tout en espérant des simplifications, notamment pour l'accès aux marchés, afin d'augmenter le nombre de chantiers. "Nous sommes majoritairement pour ne pas détruire du bâti existant mais plutôt le rénover et l'embellir, afin de loger nos compatriotes à meilleur coût et avec la meilleure décarbonation possible", insiste Jean-Christophe Repon.
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