IMMOBILIER. Effet covid sur la demande des Français, élection présidentielle, et surtout défis de l'interdiction de louer et de la réforme du DPE… Le point de début d'année de la Fnaim a été l'occasion, pour Jean-Marc Torrollion, de présenter les points saillants qui attendent le secteur de l'immobilier.
Le point de conjoncture de début d'année de la Fnaim est toujours un événement pour le secteur. En ce début d'année de présidentielle et alors que la crise sanitaire n'en finit pas, ce rendez-vous prend un tour d'autant plus stratégique. Jean-Marc Torrollion, qui préside le réseau d'agents immobiliers, a présenté, le 12 janvier, son analyse de l'année passée, des conséquences du covid, mais aussi de cinq ans de politiques du logement. Si les sujets ne manquent pas, un point a retient l'attention des observateurs du marché immobilier : la réforme du diagnostic de performance énergétique (DPE), qui forme la base de l'interdiction progressive de louer des passoires thermiques au-delà de l'étiquette D.
La loi Climat et résilience, adoptée récemment, dispose en effet que tous les logements de classe G seront indécents, et donc interdits à la location, en 2025. Suivront ensuite les logements classés F en 2028, puis E en 2034. Une situation qui inquiète, outre les propriétaires particuliers, les bailleurs sociaux, propriétaires de centaines de milliers de logements concernés, à brève échéance, par un besoin de rénovation énergétique, comme le rappelait Emmanuelle Cosse, présidente de l'Union sociale pour l'habitat, lors de sa conférence de rentrée, deux jours plus tôt.
Les conséquences économiques du nouveau DPE "n'ont pas été mesurées"
D'autant que le raté de l'été 2021 concernant le nouveau DPE, réformé pour mieux prendre en compte la composante carbone des consommations du logement, ont apporté du flou et de l'incertitude, même si la situation est stabilisée depuis l'automne, avec une méthode de calcul désormais efficiente, d'après les différentes parties. Pour Jean-Marc Torrollion, il n'empêche : ce nouveau DPE, désormais obligatoire et opposable, a été mal calibré, et il va provoquer un surcroît de logements mal notés. Ce qui lui fait dire que "ce ne sont pas 4,8 millions de passoires thermiques que l'on va avoir, dans les prochaines années, mais 8 millions".
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