Accusé d'avoir équipé une centaine d'immeubles de dispositifs parasismiques insuffisants afin d'économiser de l'argent –mettant ainsi en danger la vie de milliers de personnes– un architecte japonais a plaidé coupable mercredi à l'ouverture de son procès à Tokyo.

Dans un pays qui subit chaque année 20% des tremblements de terre les plus violents enregistrés dans le monde –mais qui s'enorgueillit de la solidité à toute épreuve de ses constructions– Hidetsugu Aneha, 49 ans, avait scandalisé le Japon l'hiver dernier en reconnaissant publiquement ses malversations.

Depuis 1996, plus de cent immeubles, dont de nombreux hôtels, ont en effet été construits au Japon selon des plans défectueux sciemment dessinés par Hidetsugu Aneha.

Certaines de ces constructions seraient susceptibles de s'effondrer même en cas de secousse modérée, comme il s'en produit fréquemment dans l'Archipel.
Des milliers de personnes avaient dû quitter précipitamment leurs domiciles, et le gouvernement avait dû débloquer d'urgence une aide de 8 milliards de yens (53 millions d'euros) pour les aider à se reloger.
Quatre autres accusés, dont le président d'une compagnie de construction réputée, ont été jusqu'à présent inculpés dans ce scandale.
Hidetsugu Aneha, qui a soutenu avoir agi sous la pression de ses clients pour faire des économies, a déjà été déchu de tous ses diplômes d'architecte.

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