L'architecte polonais du cabinet J.S.K, Mariusz Rutz, nous raconte l'histoire du projet, sa particularité et les obstacles rencontrés. Interview.
Batiactu : Quelle est l'origine de ce projet devenu aujourd'hui le nouveau symbole de votre pays ?
Mariusz Rutz : La conception du Stade National de Varsovie a commencé en Allemagne, là où notre agence a œuvré pour la conception du stade Esprit Arena de Düsseldorf avec un toit rétractable. Malheureusement ce stade de 55.000 places n'avait pas été retenu par le Comité de pilotage du Mondial 2006.
Nous nous sommes alors spécialisés dans la conception d'enceintes sportives qui regroupent des bureaux et des centres commerciaux. Le cabinet J.S.K a alors trouvé pertinent, à la suite de la Coupe du Monde en Allemagne, de concevoir des enceintes, cette fois-ci à l'intérieur de la Pologne. Le constat était clair : les enceintes devenaient vieillissantes, obsolètes et plus aux normes à l'époque imposées par l'UEFA. Et la livraison du 2ème terminal de Francfort ou le travail encore d'actualité de la conception de l'un des terminaux de l'aéroport de Berlin nous ont conduits à nous inscrire sur des projets pertinents à l'échelle nationale.
Mariusz Rutz : La conception du Stade National de Varsovie a commencé en Allemagne, là où notre agence a œuvré pour la conception du stade Esprit Arena de Düsseldorf avec un toit rétractable. Malheureusement ce stade de 55.000 places n'avait pas été retenu par le Comité de pilotage du Mondial 2006.
Nous nous sommes alors spécialisés dans la conception d'enceintes sportives qui regroupent des bureaux et des centres commerciaux. Le cabinet J.S.K a alors trouvé pertinent, à la suite de la Coupe du Monde en Allemagne, de concevoir des enceintes, cette fois-ci à l'intérieur de la Pologne. Le constat était clair : les enceintes devenaient vieillissantes, obsolètes et plus aux normes à l'époque imposées par l'UEFA. Et la livraison du 2ème terminal de Francfort ou le travail encore d'actualité de la conception de l'un des terminaux de l'aéroport de Berlin nous ont conduits à nous inscrire sur des projets pertinents à l'échelle nationale.
Batiactu : Quel a été le déclic ?
Mariusz Rutz : Lorsqu'en 2004, le propriétaire du club de football Legia Varsovie décidé de moderniser sa structure sportive pour un coût de construction de 103 M€, nous avons décidé de nous positionner. Le projet était très pertinent : Concevoir un stade de 54.100 m², doté de 33.540 places sur l'emplacement de l'ancien. Le club de football a alors signé un contrat avec la Ville : c'est-à-dire que le Legia Varsovie prenait en charge la conception du projet et en contrepartie la mairie contribuait au financement de la construction de l'enceinte. Nous avons donc été sollicités pour la livraison des permis de construire, l'obtention de la construction. Par la suite, la Ville a procédé à un appel d'offres, lequel gagné par notre cabinet. Notre idée ? C'était un nouveau site qui s'inscrit dans la géométrie de l'ancien. Justement, je pense que c'est ce projet qui a retenu l'attention des autorités polonaises quelques années après dans le cadre de l'obtention du Stade National de Varsovie.
Batiactu : Qu'en est-il de votre bijou, devenu la clef de la réussite de votre cabinet ?
Mariusz Rutz : Pour l'anecdote, lorsque le président de l'UEFA Michel Platini, légèrement étonné, a montré en avril 2007 à Cardiff le 'fameux' petit papier indiquant Pologne-Ukraine, le nom des deux pays organisateurs de l'Euro 2012, nous nous sommes dit qu'il fallait réagir très vite. Pour une simple et bonne raison : il n'y avait aucun stade en Pologne pour accueillir des matches d'un tel événement.
C'est pour cela que la société JSK a créée durant l'été 2007 un consortium composé avec deux autres cabinets allemands GMP (Berlin) et SPB (Stuttgart). L'objectif ? Montrer que nous étions capables de convaincre la Commission du tournoi en Pologne en moins de cinq ans. Ainsi, dans la décision, la réalisation du stade de Légia de Varsovie a été capitale… Par exemple, notre force a été de montrer aux autorités une voie complètement nouvelle dans la commission incendie, grâce à nos expertises internationales. Ce sont ces expériences qui ont convaincu la commission. Car aucun gros retard n'était toléré.
Batiactu : A quoi ressemble l'enceinte ? A une couronne royale ou à un panier en osier ?
Mariusz Rutz : C'est bien un panier en osier. Pour rappel, nous sommes dans la région de Mazovie, où il existe une culture très importante de fabrication de paniers en osier. Et lorsqu'on conçoit un panier, il est nécessaire d'avoir des branches pour pouvoir le compléter.
C'est pour cette raison que nous disposons sur le Stade national de Varsovie de branches d'acier venues tout droit de Venise. En revanche, la structure du toit ressemble à une roue de vélo supportée par 71 poteaux d'acier. Et un cercle en acier rappelle ainsi la roue d'une bicyclette. De plus, il existe bien un anneau conçu de deux mètres de diamètre qui fait le tour du stade et des poutres en acier supportent l'ensemble de la construction. Accroché en l'air, et supporté par des panneaux, cet anneau affiche une solidité sure.
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