A trois mois de l'Euro 2012, les chantiers des stades polonais sont dans la dernière phase de construction ou terminés. Entretien avec Wojciech Rokicki, coordinateur national de PL 2012, organisme d'Etat coordonnant les travaux pour l'Euro en Pologne.

Batiactu Pourquoi avoir créé cette société ?
Wojciech Rokicki :
PL.2012 est une société qui a été créée pour diriger et contrôler les préparations du championnat UEFA pour l'Euro 2012. Elle est responsable de la préparation de l'infrastructure et de la coordination de 170 acteurs au total : des routes, des aéroports, des stades, des hôtels... Nous sommes chargés de contrôler et coordonner aussi le travail des villes-hôtes et analysons la réglementation. La société PL.2012 a été créée par le ministère du sport et du Tourisme. Et Marcin Herra en est le président.

 

Batiactu : A moins de 100 jours du premier match au Stade national de Varsovie, la Pologne est-elle prête ?
Wojciech Rokicki :
Lors de la visite globale de l'UEFA en 2008, les équipes d'évaluation ont observé que nous étions en retard. La couleur était rouge… Cela résultait du fait que la coordination de tous ces éléments manquaient. Un planning à tous les niveaux a donc été mis en place. Et dorénavant, nous pouvons affirmer que nous sommes prêts à tous les niveaux.

 

Pour rappel : 16% des plus grands investissements pour l'Euro 2012 étaient en construction en 2008 et en 2009 ce chiffre était de 34%. L'année 2010 était le moment où la plupart des projets les plus
importants sont passés de la phase de conception à la phase de construction. A 7 mois de l'Euro 2012, 80% des plus importants investissements étaient en phase avancée de réalisation où sont terminés. Au total, la valeur des investissements réalisés par les institutions d'investissements liées à l'Euro 2012 s'élève à 23 milliards €.

 

Batiactu : Qu'en est-il des stades ?
Wojciech Rokicki : Les quatre stades polonais sont ouverts.
Contrairement aux autres stades européens, les stades, en Pologne, sont conçus entièrement avec des fonds publics, conformément à la loi aux appels d'offres publics. A part le Stade national de Varsovie qui est financé à 100 % par le trésor public, les trois autres stades proviennent de fonds municipaux. L'Etat a participé seulement pour Gdsank, Poznan, Wroclaw, à hauteur de 10 à 20 %. A l'exception de Varsovie, ce sont les municipalités qui ont créé des sociétés pour la gestion des enceintes sportives mais elles ne sont pas propriétaires.
Par ailleurs, il est important que ces stades qui accueillent chacun trois rencontres puissent survivre après, c'est pourquoi l'investissement a été réalisé pour le long terme.

 

Batiactu : Et les critiques ont été multiples de la part de l'opinion publique ?
Wojciech Rokicki :
Les Polonais ont une nature assez difficile, ils rouspètent souvent et les critiques sont fortes à l'heure actuelle. On a investi près de 25 Mds € pas uniquement pour l'Euro. Nous avons fait au maximum pour recueillir les fonds pour l'investissent et ensuite les réaliser. Même si sur les 1.500 km d'autoroutes, seuls 500 km ont été réalisés, au final, de nombreuses infrastructures sont sorties de terre tout de même.

 

Batiactu : Et avez-vous regardé votre voisin ukrainien lors de cette récente course contre-la-montre ?
Wojciech Rokicki :
Nous n'avons jamais essayé de rivaliser car nous sommes coorganisateurs du tournoi. Il faut faire en sorte des deux côtés que le tournoi se déroule dans les meilleures conditions.

Propos recueillis par Sébastien Chabas

Découvrez dès la page 4 le tour d'horizon des stades de l'Euro 2012

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