INTERVIEW. Batiactu s'est entretenu avec le président de Routes de France, Bernard Sala, afin de faire le bilan d'une année 2020 inédite à bien des égards, mais aussi pour se projeter dans les mois à venir et les enjeux auxquels le syndicat de spécialité devra répondre.


Alors qu'il vient de présenter ses voeux, le 21 janvier 2021, Bernard Sala, président de Routes de France, s'est également entretenu avec Batiactu pour revenir sur les événements de l'année écoulée et les perspectives pour celle qui s'engage. Finalement plus optimiste qu'il y a encore quelques mois en ce début 2021, il évoque "une année charnière" pour l'activité de l'industrie de la route, avec des objectifs prudents. Elle s'annonce malgré tout bien remplie. Parmi les principaux enjeux : la déclinaison concrète du plan de relance, l'accélération et la volonté de mieux faire sur le plan environnemental, etc. Ce qui pourrait contribuer à améliorer l'image de l'infrastructure routière qui, malgré les efforts déjà consentis, reste toujours "cachée" dans certains discours.

 

Batiactu : A l'heure du bilan, comment résumeriez-vous l'année 2020 pour l'industrie routière ?

 

Bernard Sala :
Nos entreprises ont été plutôt résilientes et ont su s'organiser face à un événement brutal et inédit. Cependant, nous ne sommes pas parvenus à rattraper le chiffre d'affaires perdu lors du confinement du printemps. En effet, l'activité n'a pas été plus soutenue que nous l'aurions espéré durant la période estivale. Si bien que nous devrions finir 2020 sur une baisse d'environ 15% de l'activité, un chiffre à confirmer dans les semaines à venir.

 

Batiactu : Le recul des appels d'offres est-il toujours aussi marqué en ce début 2021 ?

 

B.S. :
Difficile à dire pour le moment. Mais rappelons que 2020 a aussi été une année inédite de ce point de vue, puisque nous n'avions jamais connu un si fort recul. En période post-électorale, surtout après les élections du bloc communal, nous observons toujours une stagnation du nombre d'appels d'offres, voire un léger repli du côté des collectivités locales. Or, sur l'ensemble de l'année 2020, le nombre de marchés s'est effondré de 31% en volume. Dans certains territoires, plus impactés, la chute a même pu atteindre 45 voire 50%. Là encore, c'est du jamais vu.

 

Batiactu : Sur le front de l'emploi, comment s'en est sorti la profession ?

 

B.S. :
Les entreprises semblent avoir fait le pari de l'avenir. Elles sortaient d'une très belle année 2019 et ont investi pour la suite. Et même si elles ont joué sur la variable d'ajustement que peut malheureusement représenter l'emploi intérimaire, elles n'ont pas réduit leur capacité et leurs compétences humaines internes.
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