L'aéroport de Notre-Dame des Landes, près de Nantes(Loire-Atlantique) "se construira", a garantit, ce dimanche le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, proclamant son attachement à ce projet contesté et sa détermination à utiliser "les moyens faits pour que le droit passe". Précisions.
Sur le projet très controversé de construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, le garde Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, a assuré, dimanche 9 octobre 2016, dans l'émission "Grand rendez-vous" Europe1/iTELE/Les Échos, qu'il "se construira" tout en proclamant son attachement au site et sa détermination à utiliser "les moyens faits pour que le droit passe".
Avant d'estimer au lendemain de nouvelles manifestations d'opposants à Nantes : "Moi j'ai besoin, comme Breton, que cet aéroport se construise, il se construira".
"Le droit dit oui, la population dit oui. Et c'est pas parce qu'il y aurait une petite manifestation qu'on dirait non ? c'est pas comme cela que cela fonctionne dans notre pays", a-t-il également lancé.
"Il existe dans le code un délit d'opposition à l'exécution de travaux publics."
"Nous utiliserons les moyens faits pour que le droit passe et le droit va passer, a enfin assuré le ministre. Le directeur des affaires criminelles et des grâces, à ma demande, a publié une circulaire le 20 septembre pour rappeler les conditions pénales qui pouvaient être engagées." Tout en précisant d'un ton ferme qu'"il existe dans le code un délit d'opposition à l'exécution de travaux publics."
Suspendus depuis 2012, les marchés publics relatifs au démarrage des travaux du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, confiés d'ailleurs au groupe Vinci, ont en fait été relancés le vendredi 30 octobre 2015 par la préfecture de la Loire-Atlantique. A ce jour, la préfecture et Matignon restent droits dans leurs bottes. D'autant plus qu'"il y a eu un référendum au mois de juin où 51% de la population s'est prononcée et à 55% ils ont voté oui", a souligné le garde des Sceaux.