Les autres mesures retenues concernent la qualité des constructions, qui passera par :

 

-La création d'un nouveau label environnemental, qui permettra aux professionnels déjà engagés dans la démarche de transition écologique d'aller encore plus loin. "On ne peut aujourd'hui plus ne prendre en compte que la seule consommation d'énergie du bâtiment. Il faut l'envisager dans sa globalité pour connaître son impact environnemental. Depuis sa conception jusqu'à son usage", rappelle le cabinet de la ministre. Et d'ajouter : "Le label permettra de valoriser les pionniers". De son côté, le Délégué général du Cinov indique : "Si ce label tire la qualité vers le haut, c'est très positif. Car construire moins cher, plus vite et au meilleur prix, ce n'est pas sans risque. Dans tous les cas, ce parti pris implique qu'il faut valoriser en amont la maîtrise d'œuvre et la conception".

 

-L'essor du BIM ou de la maquette numérique. Objectif du gouvernement : aller vers le Bâtiment 2.0. Pour cela, la maquette numérique sera rendue obligatoire pour les marchés publics dès 2017, tandis qu'un signe de qualité valorisera les entreprises engagées dans cette démarche. Pour la mettre en place, un "référent numérique" sera désigné prochainement et devra rendre une première feuille de route d'ici à la fin de l'année. "Les gains en termes de qualité du bâtiment sont à trouver dans le travail collaboratif. Le déploiement du numérique engendrera des économies dans les matériaux, mais aussi un gain de temps de transport", soutient le ministère du Logement. Le Cinov, très investi sur ce sujet, voit ces annonces d'un très bon œil. "L'ingénierie privée a un rôle majeur à jouer. Le déploiement du numérique impliquera une segmentation nouvelle des acteurs et aura un impact sur leur collaboration. C'est une étape importante, mais cela reste un outil qui peut faire évoluer beaucoup les choses. Aux professionnels d'en prendre conscience !", note Thierry Saniez.

 

-Des matériaux et des projets innovants. Notamment via les territoires où seront créées dix plateformes CSTB-collectivités d'ici à fin 2015. "Le rapprochement des territoires est indispensable pour soutenir les entreprises dans leur développement d'innovations. Le but est de développer aussi des filières mixtes et de mutualiser les savoir-faire", nous explique le ministère. En octobre dernier, la première mission d'accompagnement initié par le CSTB voyait le jour en région Alsace.

 

-Enfin, un appel à projet dans le cadre des investissements d'avenir sera lancé, dès cette année, par l'Ademe, afin de soutenir de nouveaux procédés constructifs, qui s'appuieront notamment sur les filières locales.

 

Les conclusions des deux autres groupes de travail, "mobiliser le foncier privé des secteurs urbanisés" mené par Claude Bertolino, et "proposer un logement adapté à chaque situation de vie" dirigé par Alain Garès, devraient suivre prochainement…

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