REPORTAGE. Une rénovation exemplaire va bientôt être livrée dans l'Orne. Des architectes utilisent 100% de matériaux locaux et naturels et garantissent 0% de béton et 0% de membranes plastique dans ce projet. Batiactu a pu découvrir ce chantier hors norme, dans le cadre de l'événement Chantiers Communs.
Ils entendent, à leur manière, révolutionner l'architecture. Avec une approche fondamentalement écologique, les architectes de la coopérative Anatomies d'Architecture rendent hommage au travail de nombreux artisans et imaginent une rénovation à Sap-en-Auge (Orne) à base de matériaux 100% locaux et naturels. Un projet mis en lumière par Chantiers Communs, qui fête sa quatrième édition. Organisée par l'association Territoires pionniers jusqu'au 2 avril, l'opération associe des architectes, citoyens et acteurs locaux autour de rencontres et découvertes de projets architecturaux en portant une réflexion sur l'environnement et sur les nouvelles perspectives possibles en Normandie.
Anatomies d'Architecture mène depuis mai 2021 le chantier de rénovation d'une longère de 90 m² sur le site du château du Costil, pour une livraison prévue au printemps. Les propriétaires, des boulangers installés à Paris, ont contacté les architectes après que ces derniers aient publié leur ouvrage "Le tour de France des maisons écologiques" (2020), aux éditions Alternatives. Le livre documente et présente 30 constructions en accord avec l'environnement. "A travers notre coopérative, nous faisons de la recherche, de la construction et de la transmission de savoirs", explique Mathis Rager, l'un des architectes, lors de la visite du chantier. "Quand les propriétaires nous ont appelés pour réfléchir au devenir du manoir, nous les avons orientés vers ce petit bâtiment, la longère, qui était déjà transformée. Le bâtiment a beaucoup de qualités, de par son exposition, par la vue qu'il offrait et par sa proximité directe et indirecte avec le manoir." Les propriétaires ont une sensibilité à ce type de construction. L'homme, originaire de Mayenne, avait un père maçon, et sa femme, un grand-père charpentier.
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"Mon métier est une manière de militer pour une ville écologique" (Claire Schorter)
