Deux chiffres résument la situation absurde de l'immobilier à Londres : 3 mètres de large et 1 million d'euros. Une maison ridiculement étroite, coincée entre deux pavillons, est proposée à la vente pour une somme plus que rondelette alors que les prestations ne justifient pas vraiment ce prix. Détails.
Le record du prix au mètre carré n'est pas battu mais l'addition reste salée. A Londres, il est possible de se porter acquéreur d'une petite maison de seulement 3 mètres de large, pour un peu plus de 1 million d'euros. Ce qui porte chaque mètre carré à presque 13.500 euros : chaque centimètre carré devra donc être valorisé.
Pourtant, ladite bâtisse n'a rien d'extraordinaire : ses 75 m² sur deux niveaux sont engoncés entre deux pavillons à l'allure plus classique dans Barry Road, une zone résidentielle du sud londonien. Le quartier excentré d'East Dulwich, se trouve à égale distance de Battersea Park et de Greenwich et n'a rien de réellement exceptionnel. De même, les prestations de la petite maison (loin de la prairie) sont confortables mais sans fioriture : le rez-de-chaussée est, par exemple, constitué d'un seul volume faisant office de cuisine et de salon-salle à manger, tandis qu'à l'étage, se trouvent deux chambres et une seule salle de bains. L'ensemble comprend également un jardinet, situé sur l'arrière, et une allée permettant de garer une voiture. Véhicule qui doit être relativement étroit afin de pouvoir en ouvrir les portes et s'en extirper dans les trois mètres de large de la parcelle, tout en ménageant un passage.
Peu pratique, atypique, clairement surévaluée, la maison suscite toutefois l'intérêt des médias britanniques qui soulignent la folie des prix de la capitale. Une maison naine, de moins de 20 m², s'y trouvait en vente à "seulement" 349.000 euros, en octobre 2014. De l'humour anglais ?