Les architectes français sinquiètent du projet de directive européenne relative aux services dans le marché intérieur. Selon lUNSFA, en retenant le "principe du pays dorigine", ce texte aboutirait à créer des "pavillons de complaisance" pour toutes les activités de services.
En Europe, tous les pays ne portent pas encore la même attention aux conditions de création du cadre de vie sur leur territoire. De ce point de vue, la France - qui considère larchitecture comme une expression de la culture - est en avance (ou en décalage selon les points de vue) sur bien dautres pays. Il nest dailleurs pas inutile de rappeler que la loi du 3 janvier 1977 stipule que "la création architecturale, la qualité des constructions, leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant, le respect des paysages naturels ou urbains ainsi que du patrimoine sont dintérêt public".
Dautres pays, on préférer fixer leurs règles en fonctions dautres critères, qui sont souvent liés à des objectifs de production. Dans ces pays, de nombreux professionnels exercent librement lactivité dite "darchitecte", sans garantie de capacités spécifiques, au sens où le législateur français la entendu (loi de 1977 citée ci-dessus).
Pour lUnion des Architectes (UNSFA), le projet de directive européenne relative aux services dans le marché intérieur comporte une risque majeur car il consacré le "principe du pays dorigine" qui permet à nimporte quel professionnel des 25 pays européens dexercer dans nimporte quel autre pays, avec les seules capacités et règles jugées suffisantes dans son pays dorigine.
Appliqué aux conditions de création urbaine et architecturale, ce principe réduirait à néant les précautions prises par certains pays, comme la France, pour assurer une réelle qualité au cadre de vie de leurs concitoyens explique lUNSFA.
Dernièrement, François Pélegrin, président de lUSNFA a alerté le gouvernement de ces risques. "Cest en tant que citoyens que les architectes français demandent au Gouvernement de sopposer, au moins pour un grand nombre de services, à lun des principes avancés dans le projet de directive en référence, à savoir le principe du pays dorigine" écrit-il à lattention du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
"Les citoyens européens ont pris conscience des risques que font courir à la planète les bateaux naviguant sous pavillons de plaisance" explique-t-il "Le principe du pays dorigine, dans une europe de 25 pays encore largement divergents dans dinnombrables domaines, aboutirait, sil était adopté, à créer des pavillons de plaisance pour toutes les activités de services !".
Pour François Pélegrin, "la Commission fait fausse route en écrivant que cest le choix qui nest pas assez grand ". "Il est erroné de penser que le consommateur fera un meilleur choix sil doit choisir entre 200 offres dont lévaluation sera quadruplement impossible : opacité des différences de qualification des prestataires, règles dexercice divergentes mais incomparables, garanties et conditions dassurance indéchiffrables, et sécurité juridique assurée par les pays dorigine appliquant des législations différentes !" conclut-il.
Le Conseil des architectes dEurope (CAE-ACE), saisi de cette question lors de son assemblée générale à Bruxelles les 19 et 20 novembre 2004, a dailleurs voté à lunanimité son opposition au "principe du pays dorigine".
A suivre.
Dautres pays, on préférer fixer leurs règles en fonctions dautres critères, qui sont souvent liés à des objectifs de production. Dans ces pays, de nombreux professionnels exercent librement lactivité dite "darchitecte", sans garantie de capacités spécifiques, au sens où le législateur français la entendu (loi de 1977 citée ci-dessus).
Pour lUnion des Architectes (UNSFA), le projet de directive européenne relative aux services dans le marché intérieur comporte une risque majeur car il consacré le "principe du pays dorigine" qui permet à nimporte quel professionnel des 25 pays européens dexercer dans nimporte quel autre pays, avec les seules capacités et règles jugées suffisantes dans son pays dorigine.
Appliqué aux conditions de création urbaine et architecturale, ce principe réduirait à néant les précautions prises par certains pays, comme la France, pour assurer une réelle qualité au cadre de vie de leurs concitoyens explique lUNSFA.
Dernièrement, François Pélegrin, président de lUSNFA a alerté le gouvernement de ces risques. "Cest en tant que citoyens que les architectes français demandent au Gouvernement de sopposer, au moins pour un grand nombre de services, à lun des principes avancés dans le projet de directive en référence, à savoir le principe du pays dorigine" écrit-il à lattention du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
"Les citoyens européens ont pris conscience des risques que font courir à la planète les bateaux naviguant sous pavillons de plaisance" explique-t-il "Le principe du pays dorigine, dans une europe de 25 pays encore largement divergents dans dinnombrables domaines, aboutirait, sil était adopté, à créer des pavillons de plaisance pour toutes les activités de services !".
Pour François Pélegrin, "la Commission fait fausse route en écrivant que cest le choix qui nest pas assez grand ". "Il est erroné de penser que le consommateur fera un meilleur choix sil doit choisir entre 200 offres dont lévaluation sera quadruplement impossible : opacité des différences de qualification des prestataires, règles dexercice divergentes mais incomparables, garanties et conditions dassurance indéchiffrables, et sécurité juridique assurée par les pays dorigine appliquant des législations différentes !" conclut-il.
Le Conseil des architectes dEurope (CAE-ACE), saisi de cette question lors de son assemblée générale à Bruxelles les 19 et 20 novembre 2004, a dailleurs voté à lunanimité son opposition au "principe du pays dorigine".
A suivre.