En raison des incertitudes qui pèsent sur l'économie, les ménages hésitent à emprunter. Ils n'étaient plus que 51,3% à être endettés en 2002, contre 52,9% un an plus tôt.

Cette baisse marque "une inversion de tendance" après plusieurs années de hausse, a expliqué mercredi l'Observatoire de l'endettement des ménages.
Le recul rapide du taux de détention des crédits par les ménages tient à la contraction marquée de l'usage des crédits de trésorerie (crédits à la consommation et découverts bancaires), alors que le niveau de l'endettement immobilier est resté stable, selon l'enquête Sofres annuelle commandée et présentée par l'Observatoire.

Le recours au crédit à la consommation a été le fait de 34,1% des ménages en 2002, contre 35,2% en 2001, tandis que 22,8% ont eu recours au découvert bancaire, contre 24,1% en 2001, a commenté le professeur de Paris-X Michel Mouillart, rapporteur de l'enquête.

Le sondage ne permet pas de connaître les parts respectives de la moindre appétence des Français et du refus des organismes de crédit dans la diminution du nombre de ménages endettés, mais il suggère que la tendance à la baisse devrait se poursuivre.

"A la fin 2002, 4,9% des ménages déclaraient avoir l'intention de demander un crédit immobilier dans les six mois contre 5,5% un an auparavant. Les proportions étaient respectivement de 5% et 5,3% pour les crédits de trésorerie", a précisé M. Mouillart.

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