Le marathon de la loi Macron achevé, le ministre de l'Economie vient de présenter les grandes lignes de la loi « Nouvelles opportunités économiques » (Noé), qui vise à aider l'économie française à prendre le virage du numérique. Un projet de loi devrait être présenté en janvier 2016.
Encore une loi « fourre-tout » ? Noé, pour Nouvelles opportunités économiques, est la nouvelle loi que prévoit de présenter Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, en Conseil des ministres dès janvier prochain. Objectif : aider l'économie française à s'adapter à la révolution numérique.
Cette future loi traitera d'une multiplicité de sujets - financement des entreprises innovantes, formation, modernisation des secteurs ou marché du travail. Le but étant de « transformer les risques identifiés en opportunités », via l'innovation, la souplesse des entreprises et le financement des start-ups.
A propos du marché du travail, Emmanuel Macron a d'ailleurs, selon Les Echos, évoqué « un assouplissement des qualifications nécessaires pour avoir accès à certains métiers du bâtiment ou de l'artisanat ». Le ministre avait plaidé, lors d'un déplacement vendredi dernier sur le thème de l'auto-entreprise, pour le développement de ce statut qui « voit là un moyen pour les plus fragiles de s'insérer sur le marché de l'emploi ».
L'UPA a aussitôt réagi et "pointe les risques d'une déstabilisation complète du tissu des entreprises françaises si l'ubérisation de l'économie conduit à supprimer toute exigence de qualification". Avant d'ajouter : "Attention surtout à ne pas oublier que cette croissance repose d'abord et avant tout sur une offre de produits et de services de haute qualité, garantis par le niveau de qualification des chefs d'entreprise et des salariés. A contrario, les défauts du système d'orientation et l'absence de qualification de nombreux demandeurs d'emploi explique en grande partie le chômage de masse. A cet égard, le développement de l'apprentissage est plus que jamais nécessaire pour accroître le nombre de personnes qualifiées et répondre aux besoins des entreprises".