Tandis que le dossier Schneider/Legrand n'est toujours pas complètement bouclé, la ministre française déléguée à l'Industrie a pris position contre la Commission européenne et ses fréquentes décisions à l'encontre des fusions acquisitions qui risqueraient de créer une situation de position dominante.

" Dans un monde de plus en plus concurrentiel, la question de la compétitivité ne se pose plus seulement entre pays membres européens " mais de " façon globale pour l'ensemble de l'entreprise Europe face aux pays tiers ". Ce passage du discours prononcé par Nicole Fontaine à Nyborg, au Danemark, résume assez la position du gouvernement sur le dossier des fusions acquisitions, et des autres moyens auxquels les entreprises ont recours pour se renforcer sur le marché. Elle a appelé de ses vœux la prise en compte de la dimension internationale des entreprises lors de l'examen des dossiers de fusion par la Commission européenne.
Cette dernière avaient essuyé un tir nourri de critiques l'an dernier en s'opposant au mariage des français Schneider et Legrand, ou du suédois Tetra Laval et du français Sidel. Sans doute trop rigoureuse dans sa politique anti-trust, la Commission européenne avait, selon les industriels, empêché la constitution de " champions européens ".
L'idée d'assouplir cette politique anti-trust fait son chemin. Déjà, en mai dernier, le Commissaire européen en charge des entreprises, Erkki Liikanen, avait jugé dans un rapport que la Commission devrait prendre en compte les impératifs de compétitivité de l'industrie européenne.

" L'objectif est donc bel et bien de favoriser l'émergence d'entreprises européennes capables de se battre à armes égales dans la compétition internationale ", a ajouté la ministre, appuyant en cela le recours devant la Cour de Justice européenne de Schneider, Cour qui doit statuer le 22 octobre.

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